Des tags antisémites et homophobes ont été découverts ce mardi 24 décembre sur les façades de maisons et de bâtiments des communes de Wissembourg, Ingolsheim, Bremmelbach et Riedseltz.
Une dizaine de tags "haineux" visant notamment les juifs et les homosexuels ont été retrouvés mardi dans quatre communes du nord du Bas-Rhin, département marqué récemment par plusieurs actes antisémites. Plusieurs maisons et bâtiments ont été recouverts de ces tags principalement antisémites et homophobes, dans la nuit du 23 au 24 décembre à Wissembourg, Ingolsheim, Bremmelbach et Riedseltz. L'information publiées par nos confrères des DNA ce mardi 24 décembre, nous a été confirmée en fin de matinée.
Le message global est assez confus : "C'est homophobe, anti-juif, anti-politiques mais tout est embrouillé", selon la préfecture, qui parle d'un "amalgame de haine gratuite" visant encore le président Emmanuel Macron et son homologue américain Donald Trump.
A Riedseltz, deux maisons situées rue Principale ont ainsi été taguées, avec des messages composés des mots suivants : "trans, lesbien,Trump, juife (mal ortographié ndlr) ". Alerté dans la matinée par son premier adjoint, le maire du village René Richert se dit "dans une colère noire". "Ce sont des cons, des personnes limitées intellectuellement", fulmine-t-il. "Soulagé" tout de même que ce ne soit pas le cimetière qui ait été touché. Des inscriptions du même genre ont été découvertes à Ingolsheim et Bremmelbach.
A Wissembourg, plusieurs bâtiments ont été visés, au hasard semble-t-il mais sur un même parcours : la gare, un immeuble d’habitations de logements sociaux, un ancien magasin, ainsi qu'un TER sur lequel on pouvait notamment lire "Macron, juif, pédophile, homo, Trump".
"Ce sont des gens mal intentionnés, des gens dénués d’intelligence et de courage", s'indigne Christian Gliech, le maire LREM de la ville, qui accuse notamment les groupes ou partis identitaires d'être responsables du développement de la xénophobie en Alsace. "Il y a un problème, il faut qu’on regarde notre histoire en face, il faut combattre l’antisémitisme. Arréter de croire qu’on est supérieur aux autres, que les Alsaciens sont les meilleurs et ne peuvent pas se mélanger avec les autres". La gendarmerie de Wissembourg, appuyée par la section de recherches de Strasbourg, a procédé à des constatations. Une enquête est en cours.