L’Association les Amis des Orgues Valentin Rinkenbach de Kientzheim fait appel au financement participatif pour restaurer l’instrument de l’Eglise Notre-Dame-des-Sept-douleurs. Elle lance une opération destinée à parrainer l'un des tuyaux de l'instrument.
Il est majestueux. Posé là, sur le balcon de l’Eglise Notre-Dame-des-Sept-Douleurs. En apparence, le temps a glissé sur l’orgue créé par Valentin Rinckenbach en 1847 et pourtant, l’instrument souffre lorsqu’il se met en musique.
"Cela ne se voit pas de l’extérieur, parce que le buffet est relativement en bon état, mais au niveau des tuyaux, il y a des parties abîmées, des jeux qui ont été rajoutés, de l’usure. On s’est rendus compte que le son n’était plus à la hauteur", explique Caroline Baillot, trésorière de l’association des Amis des Orgues Valentin Rinkenbach de Kientzheim (AAOK).
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Adopte ton tuyau
C’est donc une rénovation complète qui doit être entreprise pour effacer les affres des guerres, notamment. Un constat dressé dès 2018 grâce à l’intervention d’un expert, Christian Lutz, en charge de la restauration de l’orgue de Notre-Dame de Paris. "Il ne s’attendait pas à trouver un orgue comme celui-là ici. Il dispose de 1902 tuyaux dont 80% sont d’origine. La construction originelle a très bien résistée", indique encore Caroline Baillot.
Problème, l’opération coûte cher. 450.000 euros d’investissement seront nécessaires. Les Monuments Historiques subventionneront les travaux à hauteur de 40%. Le reste proviendra des collectivités locales mais aussi des dons de particuliers, plus que bienvenus.
De 5 à 1000 euros selon la taille du tuyau
Classé au titre des Monuments historiques en 2019, l’instrument recherche ses bienfaiteurs à travers une campagne de financement participatif. Pour mobiliser, l’AAOK a trouvé une idée originale. Elle propose de parrainer les tuyaux les plus abîmés. 337 sont à refaire. Ceux-là porteront les initiales, gravées, des futurs donateurs. Les 1565 tubes originels restants, seront simplement démontés, nettoyés et remis en place.
"C’est quand même un élément important de la vie du village. C’est d’abord une valeur sentimentale. L’orgue vaut vraiment la peine, il ne faut pas le laisser tomber", insiste la trésorière.
Pour l'heure, près de 700 euros ont déjà été collectés sur 160.000 euros espérés. En plus de cette campagne, l’association envisage plusieurs actions lors des journées du patrimoine en septembre prochain pour mieux faire connaître l’orgue. Elle devrait aussi faire appel au mécénat d’entreprise.
