L’Inspection générale des affaires sociales (Igas) a publié son rapport ce mercredi 20 juin. Dans celui-ci, elle indique que la procédure du Samu de Strasbourg dans la non-prise en charge immédiate de Naomi Musenga pose problème.
L’enquête avance. La procédure appliquée par le Samu de Strasbourg au moment du décès de Naomi Musenga n'était "pas conforme aux recommandations de bonnes pratiques" et est "source de risque pour les patients", a indiqué l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) dans un rapport rendu ce mercredi 20 juin. Les "réponses non-adaptées de l'assistante de régulation médicale (ARM)", qui avaient refusé de prendre l’appel de la jeune femme au sérieux, sont également mises en cause. Elles auraient "conduit à un retard global de prise en charge de près de 2h20".La réponse à l’appel pose problème
"Alors que tout appel à caractère médical devrait être régulé par un médecin, la procédure en vigueur au Samu de Strasbourg permettait aux assistants de régulation médicale, dans certains cas, de traiter seuls ce type d'appels." Ceci notamment dans les cas où l'ARM estimait qu'il n'y avait pas "d'urgence vitale avérée ou potentielle, ou de besoin de réponse médicale immédiate", observent les inspecteurs à l’origine du rapport.Il a également été relevé qu’en journée, il pouvait être proposé à la personne en train d’appeler, dans certains cas, de composer elle-même le numéro d'un médecin, ce qui n'est "ni conforme aux recommandations de bonnes pratiques de la Haute autorité de Santé, ni au référentiel de la Société française de médecine d'urgence".