Quand l'IA traite des milliers d'appels dans un cabinet de gynécologie, "on lui a même choisi un nom, c'est Julia"

Des appels qui n'aboutissent jamais, des patientes en attente de longues minutes, le cabinet de gynécologie Agyl de Strasbourg était saturé. Il a donc décidé d'investir dans une intelligence artificielle vocale qui seconde les secrétaires dans les prises de rendez-vous notamment.

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C'est un cabinet de gynécologie strasbourgeois qui respire à nouveau. Saturées d'appels, les secrétaires ne parvenaient plus à faire face à la demande, les files d'attente au téléphone devenaient interminables et certains appels ne pouvaient aboutir.

"C'était évidemment une source de mécontentements pour les patientes qui se plaignaient à juste titre de n'avoir pu joindre personne, nous explique le docteur David Hamid, l'un des 8 associés du cabinet Agyl, et surtout cela provoquait un dysfonctionnement de la prise en charge médicale. Et je peux vous dire qu'on avait tout essayé pour tenter de régler le problème!"

Et voilà qu'il y a quelques mois, le gynécologue obstétricien entend parler d'une intelligence artificielle vocale récemment créée par deux jeunes entrepreneurs. Pas d'hésitation, le cabinet souscrit un abonnement au début de l'été 2024. 

"Ce qui est bien, c'est que l'IA peut prendre des dizaines d'appels en même temps, finie l'attente téléphonique pour les patientes. Elle prend en charge les demandes basiques telles que les prises de rendez-vous, les retards, les annulations et redirige les appels concernant la prise en charge médicale vers les secrétaires. On lui a même choisi un nom, c'est Julia", ajoute le praticien, un sourire dans la voix.

7.500 appels traités en sept mois

Cette intelligence artificielle vocale a été mise en place par un duo de très jeunes entrepreneurs, Eliott Hoffenberg 24 ans et Hugo Danet 25 ans, il y a moins d'un an. "Le cabinet de gynécologie strasbourgeois fait partie de nos tout premiers clients. Aujourd'hui nous avons équipé 6 à 700 médecins dans des cabinets ou des centres".

Le principe est simple, les médecins souscrivent un abonnement mensuel. Par exemple, le cabinet Agyl débourse 90 euros par mois et par médecin. "C'est vraiment négligeable par rapport au gain au quotidien, s'enthousiasme le docteur Hamid. En sept mois d'utilisation, l'IA a traité 7.500 appels, créé 500 rendez-vous et géré 250 annulations et retards."

Et le cabinet se veut rassurant, pas question de remplacer les secrétaires par Julia, simplement elles peuvent désormais faire leur travail beaucoup plus sereinement.

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