Cancer colorectal : l'Alsace, région la plus touchée

Dans le cadre de "Mars bleu", mois de mobilisation et de sensibilisation au dépistage du cancer colorectal, le Centre Paul Strauss organise ce lundi à Strasbourg avec l'association ADECA Alsace une journée d’information.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Le cancer colorectal est le troisième cancer le plus fréquent chez l’homme (plus de 24 000 cas par an) et le deuxième chez la femme (près de 21 000 cas), indique Santé publique France. Il est aussi le deuxième cancer le plus meurtrier avec 18000 décès par an.

L’Alsace est l'une des régions les plus touchées avec 1220 nouveaux cas chaque année (700 chez l’homme et 520 chez la femme). Le nombre de cas augmente légèrement d’une année sur l’autre, principalement en raison du vieillissement de la population et de l’accroissement de la population alsacienne, explique le Centre Paul Strauss, qui organise une journée d'information ce lundi 19 mars.

  • de 10h à 16h : l’association ADECA Alsace présentera le test immunologique et répondra aux questions du public. Les diététiciennes du Centre donneront des conseils en matière de nutrition et un enseignant d’activités physiques adaptées renseignera et guidera les visiteurs dans leur choix d’une activité physique. Des associations de patients seront présentes : URILCO (association d’entre-aide et de soutien des stomisés digestifs et urinaires), HNPCC-Lynch (prédisposition héréditaire aux cancers du côlon et du rectum, de l’utérus et plus rarement à d’autres cancers -sous réserve) et La LIGUE contre le cancer, comité du Bas-Rhin.
  • à 18 h : une conférence publique, où interviendront des médecins, experts de la prise en charge pluridisciplinaire du cancer colorectal en Alsace. Une large part sera laissée à l’échange entre les participants. Entrée libre dans la limite des places disponibles. Inscription au 03 88 25 85 81.

Dans 90 % des cas, ce cancer, peut être guéri lorsqu’il est détecté à un stade précoce. Diagnostiqué plus tard, son traitement est lourd, contraignant et ses résultats incertains. Pourtant selon les derniers chiffres publiés par Santé publique France, le taux de participation au programme national de dépistage, malgré une légère hausse, reste en dessous des recommandations européennes d’un seuil minimum de 45 %. Il est de 33,5 % sur la période 2016/2017 versus 29 % sur la période 2015/2016.


Le dépistage organisé du cancer colorectal en Alsace

Le cancer colorectal peut être guéri et même évité grâce au dépistage. Il se développe le plus souvent à partir de petites excroissances dans l’intestin appelées polypes. Certains polypes (les adénomes) peuvent grossir et se transformer en cancer après une dizaine d’années ou plus.

Le test de dépistage consiste en une simple recherche de sang dans les selles qui détecte les saignements invisibles à l’oeil nu en provenance de ces polypes ou d’un cancer. Le dépistage s’adresse aux femmes et aux hommes âgés de 50 à 74 ans, sans signes cliniques et sans antécédent d'adénome ou de cancer du côlon.

Il est remis par le médecin traitant lors d’une consultation. C’est un test simple, rapide, à faire chez soi. Il est pris en charge à 100% par l’Assurance Maladie sans avance de frais. Une fois qu’il est fait, il suffit de l’envoyer par la poste avec l’enveloppe qui est fournie. La personne et son médecin reçoivent ensuite le résultat par courrier. Si le résultat est négatif il faut refaire le test deux ans après, s’il est positif il est nécessaire de réaliser une coloscopie.

"Depuis mai 2015, c’est-à-dire le démarrage de la campagne avec le nouveau test immunologique, en Alsace plus de 3 300 cancers ont été évités grâce au dépistage", déclare le Docteur Isabelle Gendre, médecin coordinateur d’ADECA Alsace. "Si l’Alsace participe mieux que le reste de la France, moins d’un Alsacien sur deux se fait dépister et bénéficie d’un dépistage ayant largement fait preuve de son efficacité ! Nous pourrions faire encore mieux pour diminuer l’incidence et la mortalité par cancer colorectal en Alsace» conclut-elle".
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information