Cinq femmes qui font bouger le football féminin en Alsace

Publié le Mis à jour le
Écrit par Karine Gélébart et Vincent Ballester

À l'occasion de la Coupe du monde féminine de football, qui a démarré le 7 juin, nous avons rencontré cinq femmes qui contribuent au changement des mentalités et à la diffusion du football féminin en Alsace.

Allez les Bleues! La Coupe du monde féminine de football suscite un fort engouement. Pour l'occasion, notre journaliste Karine Gélébart est partie à la rencontre de cinq figures alsaciennes féminines du ballon rond. La région représente un berceau pour cette discipline: les premières équipes de football féminines remontent aux années 1960.



Une chose est sûre : l'actuelle Coupe du monde devrait faire bondir le nombre d'inscrites dans les équipes féminines de football.

 

Marilou Duringer, l'une des premières joueuses alsaciennes

Marilou Duringer est une pionnière. Actuelle présidente du Football Club de Vendenheim (Bas-Rhin), elle a commencé à jouer dans les années 1960 : "Nous étions trois-quatre filles ensemble à regarder nos copains jouer. Et c'est ainsi qu'est partie en 1965-1966 notre équipe féminine à Schwindratzheim [Bas-Rhin; ndlr]..."



Elle raconte volontiers que quand elle a tenté de féminiser ce sport de garçons, l'accueil qu'elle a reçu à l'époque de la part des responsables masculins ("des dinosaures") n'a pas été très chaleureux. 

  



Sandrine Ringler, ancienne joueuse internationale

Sandrine Ringler a donné un vrai coup d'accélérateur au football féminin en Alsace. Elle est conseillère technique à la ligue Grand Est de football, et joue depuis l'âge de 6 ans : "J'avais forcément à coeur de développer le football féminin en Alsace. Sachant tout ce qu'il n'y avait pas à mon époque : pas de compétition, pas de section sportive, pas de centre et de stage de perfectionnement... Il n'y avait rien, c'était le désert."



Elle explique que les parents sont rassurés de voir ces équipes entièrement constituées de filles et de plus en plus encadrées par des femmes. 

  



Fanny Nell, joueuse au Racing Club de Strasbourg

Le Racing Club de Strasbourg (RCS) a ouvert une section féminine en 2012. Fanny Nell l'a intégrée en 2019 : "Y avait pas trop d'équipes féminines. J'ai joué avec les garçons, en fait. J'étais petite : les garçons nous acceptaient. Mais je vous avoue qu'après, avec l'âge, on rentre dans l'adolescence. Ça devient un peu plus compliqué."



Difficile d'en vivre : elle n'est pas professionnelle, et travaille à côté.

 





Fabienne Goepp, bénévole depuis vingt ans

Fabienne Goepp oeuvre depuis deux décennies pour le football féminin. Elle est la secrétaire de l'association sportive Bruche Hasel, basée à Niederhaslach (Bas-Rhin), par laquelle sont passés ses quatre enfants : "Notre défi a toujours été de faire jouer nos enfants du village dans le village. Donc on invite les enfants de l'école toute une après-midi, les garçons et les filles, à venir au foot. Et quand ils sont là, on essaie de faire jouer les filles entre les filles, et les garçons entre les garçons."



"Pour leur montrer que quand tu seras dans une équipe de filles, tu pourras toucher le ballon, pas comme dans la cour de récré avec les garçons où on te donne pas le ballon parce que t'es une fille."
À un moment donné, il y a eu tant de filles dans l'équipe "mixte" qu'elles dépassaient en nombre les garçons. Une occasion idéale pour créer cette équipe de filles. 

  

Mégane Hoeltzel, jeune espoir de 16 ans

Mégane Hoeltzel évolue en deuxième division, au Football Club de Vendenheim. Son père est entraîneur et la faisait jouer avec son frère : "J'ai changé de club cette année. C'est ma première année en filles. Je trouve que je progresse beaucoup plus avec les filles qu'avec les garçons. Le jeu est beaucoup plus technique."



Difficile de concilier sport et école (elle étudie en internat), mais elle pense avoir fait le bon choix. 

 

 
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