Le CES de Las Vegas se tient chaque année début janvier et ce depuis un demi siècle. C’est le plus grand salon au monde consacré aux innovations technologiques dans le monde. Impressions dans les allées.
Des bouffées de mondeImpression de foule pour commencer. En quatre jours, les allées du salon verront défiler 180 000 curieux, 7 000 journalistes et 4 000 exposants. C’est beaucoup malgré les 223 000 m2 du CES répartis dans plusieurs lieux d’exposition dans la ville. Parce que l’enjeu pour tous c’est la visibilité. Du coup, tous ceux qui portent étiquette media sont scrutés, démarchés, tirés par la manche. C’est ainsi que Nol Sahatciu a tenté de me vendre son « Hello 2 », un gadget qui permet de se connecter aux programmes télévisés partout où l’on va.
Un paquebot médiatique
Et du boulot pour arrêter tous les journalistes, il en a Nol, des caméras à chaque coin d’allées, des micros partout à l’affût du produit qui fera le buzz.
3 minutes de parenthèse enchantée
Dans cette effervescence générale, je me suis laissée tenter par une expérience étonnante: allongée sur une sorte de fauteuil sensible des temps modernes, j’ai pu écouter une composition musicale… et la sentir aussi puisque le fauteuil, équipé de capteurs envoie des vibrations comme autant de notes de musique.
c’est waou
Autant dire que le retour dans les allées bondées du salon est détonant. Des inventions dans tous les domaines autour d’un thème : la ville intelligente. A commencer par la maison : box à commande vocale pour tout programmer chez soi, cuisine et salle de bain connectée. Véhicules du futur aussi.
Véhicules sans chauffeur, objets connectés en tout genre, c’est simple ce salon « c’est waou », d’après un jeune entrepreneur français qui vient pour la première fois. « J’ai fait d’autres salons en France, et ils ne sont pas waou », autrement dit à Las Vegas on en prend plein les mirettes.
Et c’est vrai. Au CES, on peut croiser un samouraï, armé d’un sabre connecté pour apprendre, apparemment, les arts martiaux en toute sécurité.
Et puis on n’est quand même pas au pays du cinéma pour rien. Tout a coup, une file d’attente se dresse devant moi avec un bandeau rose sur les yeux, guidée par une GI américaine qui a du coffre. Des gens qui attendent pour entrer dans une salle mystérieuse, pour découvrir sans doute une réalité virtuelle plus vrai que vrai.
On n’en saura pas plus. L’entrée se fait sur invitation. C’est ça, le CES, il faut faire le buzz pour se faire connaître. Souhaitons ça aux quelques 365 entreprises françaises dont plus de 300 startups qui ont fait le déplacement à Vegas. Les jeux sont faits.