François Fillon persiste et signe. Malgré sa possible mise en examen le 15 mars prochain, le candidat de la droite et du centre a annoncé hier qu'il pousuivait sa campagne. Son comité de soutien haut-rhinois a lancé sa campagne ce matin à Colmar.
La conférence de presse était prévue bien avant le dernier rebondissement de l'affaire Pénélope Fillon. Au lendemain de la vigoureuse contre-attaque de leur candidat, annonçant son maintien à l'élection présidentielle en même temps que sa prochaine mise en examen dans l'affaire de l'emploi présumé fictif de son épouse, les parlementaires haut-rhinois affichent une fidélité absolue.
"Le candidat s'est excusé auprès des Français, il regrette très certainement", précise le député Michel Sordi. "On a un candidat, un projet, on ne va quand même pas aller à l'élection présidentielle sans que la droite et le centre soient représentés".
Le mot d'ordre est clair : il faut serrer les rangs. Même le député Eric Straumann, soutien de Bruno Lemaire lors de la primaire des Républicains, reste droit dans ses bottes : "Le secrétaire départemental [qu'il est aussi] est garant de l'unité du parti, du respect des règles que nous nous sommes fixées, je ne vois pas pourquoi on en sortirait aujourd'hui".
"Il y a un bateau, un équipage, un capitaine et on continue quelques que soient les difficultés", ajoute le maire de Colmar Gilbert Meyer.
La députée Arlette Grosskost fait partie du comité de soutien haut-rhinois, mais elle n'était pas présente ce matin à Colmar parce qu'elle "ne veut pas s'afficher avec des parlementaires qui, [comme Michel Sordi], ont embauché un membre de leur famille" dans leur cabinet.
"Il n'y a pas de plan B"
Elle fut l'une des premières à stigmatiser publiquement la "faute morale" du candidat LR à la présidentielle, mais elle lui a envoyé son parrainage. Si elle n'a pas apprécié la "violence" des derniers propos de François Fillon : "le complotisme, ça ne marchera pas !", elle estime que "l'on n'est plus dans une situation où on peut avoir des états d'âme. Bien sûr qu'il y a des choses qui me gênent, mais il faut aller jusqu'au bout, on n'a pas d'autre solution."