Depuis quelques jours, l'épidémie de grippe s'intensifie dans le Grand Est, et exerce une forte pression sur les établissements hospitaliers. Mais malgré une situation tendue, le Bas-Rhin et le Haut-Rhin restent relativement moins touchés que d'autres départements.
L'épidémie de grippe s'est installée dans le Grand Est, comme sur l'ensemble de l'hexagone. Les consultations pour syndromes grippaux auprès de SOS médecin ont augmenté de 5% entre la dernière semaine de décembre et la première de janvier. Et cette dernière semaine, le nombre de passages aux urgences pour syndrome grippal était le plus élevé de ces dix dernières années.
Dans plusieurs départements, dont le Haut-Rhin et le Bas-Rhin, l'épidémie semble se stabiliser, même si le pic n'est pas encore atteint. Mais elle progresse encore dans la Marne, la Haute-Marne et la Meuse.
Cette situation impacte fortement les hôpitaux de la région, car de nombreux malades souffrent de symptômes sévères, pouvant aller jusqu'à une détresse respiratoire aigüe, et nécessitent une hospitalisation.
Sur les 300 établissements hospitaliers publics et privés de la région Grand Est, huit ont mis en place le plan blanc, qui permet de rappeler du personnel et de déprogrammer des interventions non urgentes afin de libérer des lits supplémentaires : le CHU de Reims, le Groupement hospitalier Aube Marne, le CHR de Metz, ainsi que les CH de Troyes, de l'Ouest vosgien, d'Epinal, de Remiremont et de Saint-Avold. A l'échelle nationale, le plan blanc a été déclenché dans 87 hôpitaux au total.
Par ailleurs, dans la quasi-totalité des départements du Grand Est, dont les deux départements alsaciens, une vingtaine d'établissements hospitaliers sont en tension, et connaissent une pression importante sur les lits d'hospitalisation disponibles.
A ses débuts, l'épidémie a surtout impacté les plus jeune, de moins de 15 ans. Mais depuis quelques jours, elle est en augmentation continue pour les plus de 65 ans, qui représentent désormais 69% des hospitalisations dans le Grand est. A noter que la majorité de ces patients hospitalisés n'étaient pas vaccinés.
Un rappel des mesures préventives
L'ARS du Grand Est insiste donc sur l'importance de la vaccination, en regrettant que seulement 20% de la population dite vulnérable (personnes à partir de 65 ans, personnes souffrant de maladies chroniques ou d'obésité, femmes enceintes, aides à domicile…) se soit fait vacciner cet hiver.
Elle rappelle que la campagne de vaccination contre la grippe, lancée le 15 octobre dernier, se prolonge jusqu'au 31 janvier. Et qu'il n'est pas trop tard pour se faire vacciner, d'autant plus que le pic de l'épidémie n'est pas encore atteint.
Par ailleurs, les gestes barrière, le port du masque en cas de symptôme, le lavage régulier des mains et aération fréquente des pièces font partie des recommandations à titre préventif.