Trois personnes ont été interpellées, mises en examen pour meurtre et placées en détention provisoire après la découverte à Mulhouse (Haut-Rhin), le 24 décembre, du corps d’un homme de 38 ans dissimulé dans un box. Il s’agit de la compagne et des deux enfants de la victime, une fille et un garçon, âgés de 19 et 21 ans. Toutes trois auraient reconnu les faits.
Moins d’un mois après la découverte du cadavre, le 24 décembre, l’affaire semble en passe d’être résolue. Les enquêteurs ont d’abord remonté la piste du box dans lequel était dissimulé le corps en décomposition d’un homme de 38 ans, enveloppé dans un sac de jute et de plastique et dissimulé dans une armoire couchée au sol et remplie de terre (lire notre article).
L’homme, identifié grâce à ses tatouages, était le locataire de ce box, mais il "ne résidait plus sur place", selon les précisions du parquet de Mulhouse. Il faisait l’objet d’un avis de disparition inquiétante depuis octobre 2021. Une disparition signalée par son nouveau propriétaire et non pas par ses proches.
Les policiers de la brigade criminelle se tournent alors vers la compagne de la victime, qui avait toujours accès à ce box. Lors de sa garde à vue, le parquet indique qu’elle "reconnaissait avoir avec l’aide de ses enfants nourrit un projet criminel et mettait en cause ces derniers pour avoir volontairement donné la mort à la victime en l’étouffant. Elle expliquait le geste par le comportement de la victime qu’elle déclarait être alcoolique et violent." Elle n’aurait toutefois jamais porté plainte contre lui.
Ces aveux ont entraîné sa mise en examen pour meurtre par conjoint et son incarcération, quatre jours après la découverte du cadavre.
Les enfants de la victime passent aux aveux
Deux semaines plus tard, les deux enfants de la victime – une fille de 21 ans et un garçon de 19 ans – ont à leur tour été interpellés, en Normandie, près de Rouen (Seine-Maritime), selon les informations recueillies par nos confrères de l’AFP. Tous deux auraient reconnu "leur participation active avec la compagne de leur père" dans le crime et la dissimulation du corps, stipule le parquet.
Ils ont été mis en examen au motif de meurtre sur ascendant et placés en détention provisoire le 16 janvier.
Des analyses médico-légales seraient toujours en cours, rendues compliquées en raison de l’état de décomposition avancée du corps, afin de définir la date et les causes précises de la mort. Selon une source policière proche du dossier évoquée par l’AFP, la victime présenterait une plaie mortelle au niveau de l’abdomen.