Le musée d'impression sur étoffes de Mulhouse pourrait fermer ses portes au lendemain des journées du patrimoine, les 17 et 18 septembre prochain. Il s'agirait à priori d'une fermeture de six mois, pendant lesquels une nouvelle gouvernance sera mise en place, et des travaux réalisés.
Le musée d'impression sur étoffes de Mulhouse va bel et bien fermer à l'automne prochain, mais ce n'est que provisoire selon Vincent Urbain. Le président des Amis du musée d'impression sur étoffes est formel : "On peut considérer que le musée est sauvé" martèle-t-il.
Car l'inquiétude sur l'avenir de la structure n'est pas nouvelle : des financements aléatoires, et une présidente bénévole qui s'apprête à rejoindre un poste dans le sud de la France. Il était temps de tout remettre à plat. Ce qui fut fait, pendant plusieurs mois, selon Vincent Urbain. "Les conclusions de ces réflexions nous seront présentées en réunion du conseil d'administration le mercredi 25 mai. D'ores et déjà, on sait que les partenaires publics, c'est à dire les collectivités, vont s'investir un peu plus avec des subventions pérennes."
Les collectivités qui pour l'instant, restent silencieuses. A la Ville de Mulhouse comme à l'agglomération M2A, on se refuse à tout commentaire. C'est prématuré, dit-on. Impossible donc de savoir quel serait le montage financier du futur budget du musée, mais leur participation serait acquise. "C'est ça ou ça s'arrête, et ça ne peut pas s'arrêter" dit Vincent Urbain qui représente les amis du musée au conseil d'administration.
Une équipe solide
Le financement n'est pas le seul impératif. Il s'agit aussi, selon Vincent Urbain, de mettre en place une équipe de direction opérationnelle, fiable et sérieuse. Une refonte de la gouvernance qui prendra du temps, d'où la fermeture annoncée. "Cela va durer six mois, à priori. Evidemment, on ne peut être sûr de rien, car on en profitera aussi pour faire des travaux. Mais à mon sens, ça n'excèdera pas un an, grand maximum".
Pendant ce temps, les quatre salariés seront maintenus à leur poste : la boutique déménagera provisoirement au musée historique. Quant aux autres, ils continueront de s'occuper des collections. "Et il y a du boulot!" s'exclame Vincent Urbain qui n'imagine pas que de tels trésors patrimoniaux puissent quitter la région.