Mardi 8 et mercredi 9 octobre, un exercice national de sécurité nucléaire est organisé sur la base aérienne bragarde. Il a notamment pour but de tester les plans de secours mis en oeuvre par la base aérienne et la préfecture, et de sensibiliser la population locale en cas de problème.
Ce mardi 8 octobre 2013, à 9h54 un incendie s’est déclaré sur la base aérienne 113 de Saint-Dizier : un camion-citerne a percuté un hangar de la base, hangar qui abritait des missiles nucléaires.
Ceci est un exercice.
Cette simulation d'accident, baptisée "Airnuc 2013", est organisée conjointement par le Préfet de la Haute-Marne, l'Autorité de sûreté nucléaire de Défense (ASND) et l'Armée de l'Air. Elle n'a rien d'exceptionnel. Tous les sites nucléaires français doivent procéder régulièrement à ce genre de manoeuvres pour évaluer le niveau de réaction et d’organisation face à une situation de crise à l’aide d’exercices réguliers. Le dernier exercice de sécurité nucléaire impliquant les acteurs en dehors de la base remonte à septembre 2011.
Cet exercice simulera, à partir d’un scénario inconnu des participants, un accident affectant un ou plusieurs missiles de type ASMPA (Air-Sol Moyenne Portée Amélioré) mis en œuvre par la flotte aérienne de la force de dissuasion. Doivent être déclenchés le plan d’urgence interne (PUI) de la base aérienne et le plan particulier d’intervention (PPI) de la préfecture.
Ces dispositions visent à examiner comment interviennent les moyens de secours sur place, comment se met en place le dispositif de gestion de crise et comment assurer au mieux la protection des populations riveraines.
Voir notre reportage
Les bons réflexes en cas d'accident nucléaire sur la BA113
Explications en direct, pendant l'exercice, de notre correspondant sur place Laurent Meney (JT 12/13 du mardi 8 octobre)
Ces manoeuvres ne doivent pas avoir d'impact sur les riverains qui peuvent circuler librement aux alentours de la base aérienne.
Une information des automobilistes est toutefois mise en place par les services de police et de gendarmerie.
- Quels sont les risques nucléaires présentés par la base aérienne 113 ?
L'architecture des armes nucléaires rend impossible, même dans les conditions les plus extrêmes, tout risque d'explosion nucléaire non décidée par les autorités de l'Etat. Seul subsiste, en cas d'accident lors d'une manipulation sur l'arme, un risque de dispersion dans un périmètre limité de particules radioactives susceptibles de provoquer une contamination des sols et des individus les ayant respirées ou absorbées.
La qualité de la formation et de l’entraînement du personnel et le niveau particulièrement élevé des mesures de sécurité appliquées au sein de la Base aérienne 113 permettent d’assurer que ce risque radiologique est infime.
En outre, le dépôt de munitions de la Base aérienne 113 est évidemment hautement protégé et sécurisé. Ce haut niveau de sécurité est assuré par les services spécialisés de la base (escadron de protection, pompiers, etc…).
Source : préfecture de la Haute-Marne
- Les activités de la BA113 dans le cadre de la dissuasion nucléaire
L’activité liée à la dissuasion découle de l’existence d'une zone de stockage et de mise en oeuvre qui permet à la base aérienne de Saint-Dizier d'être l'une des composantes participant à la permanence de la dissuasion française. L’escadron de chasse 01.091 « Gascogne » du commandement des forces aériennes stratégiques stationné sur la base aérienne participe à la tenue de cette permanence.
- Que faire en cas d'alerte ?