L'arnaque à la carte vitale n'est pas nouvelle mais elle continue à faire de nouvelles victimes. Ce 8 juillet, la préfecture de la Haute-Marne rappelle les bons réflexes à avoir pour éviter se faire avoir.
Vous avez peut-être déjà reçu ce genre de SMS. Il prétend émaner de l'Assurance Maladie et vous invite à cliquer sur un lien pour renouveler votre carte vitale. À première vue, tout à l'air légitime, mais le site où on vous demande d'aller appartient en réalité à un escroc. Son but : vous dérober vos coordonnées personnelles ou vos informations bancaires.
Dans les Vosges, un jeune homme s'est ainsi fait dérober récemment plus de 1 800 euros, comme l'a raconté Vosges Matin. Il a rentré ses numéros de carte bancaire sur un faux site de l'Assurance Maladie. Un escroc l'a contacté par téléphone quelques heures plus tard en se faisant passer pour un conseiller bancaire. "Le but est de vous faire croire qu'il veut mettre fin à l'arnaque alors qu'il veut en réalité la finaliser", précise Service-Public.fr.
La préfecture de la Haute-Marne relaye ce vendredi 8 juillet sur les réseaux sociaux un appel à la vigilance lancé par la plateforme Cybermalveillance.gouv.fr. "Il ne vous sera jamais demandé de confirmer vos données d'identité et vos numéros de CB pour recevoir votre Carte Vitale", rappelle le message.
De nombreuses arnaques par email ou SMS
L'arnaque à la carte vitale n'est pas nouvelle. Dans son rapport d'activité 2021, Cybermalveillance.gouv.fr la plaçait dans le Top 10 des hameçonnages les plus fréquents, en se basant sur le nombre de visites enregistrées sur ses pages de conseils dédiées aux différentes arnaques.
La plus rencontrée était celle de l'infraction pédopornographique. C'était via email que celle-ci s'est propagée. Un message prétendument envoyé par les forces de l’ordre informait le destinataire qu'il était poursuivi en justice pour des faits de pédopornographie. "Nous avons eu des victimes qui nous ont informé avoir payé des sommes importantes, plusieurs milliers d'euros", expliquait en janvier 2022 sur France 2 Jérôme Notin, le directeur général de Cybermalveillance.gouv.fr.
Si vous recevez des messages d'arnaque sur votre téléphone mobile, vous pouvez transférer le SMS reçu au numéro 33 700. C'est gratuit et cela permet aux opérateurs d'identifier les messages malveillants et de pouvoir bloquer leur diffusion à d'autres utilisateurs. Ce numéro a été créé en 2008 à l'initiative du Haut-Marnais Luc Chatel, qui était alors secrétaire d'État à la Communication.