Après la procédure de liquidation judiciaire lancée par le tribunal de commerce de Paris, l'activité des thermes de Bourbonne-les-Bains (Haute-Marne) pourrait redémarrer d'ici mars. La municipalité et l'agence d'attractivité de Haute-Marne en assureront l'exploitation provisoire.
C'est ce qu'on appelle un revirement de situation. Le site thermal de Bourbonne-les-Bains, poumon économique de la commune, devrait rouvrir d'ici mars, un peu plus d'un mois après s'être déclaré en cessation de paiements, et seulement quelques jours après la procédure de liquidation judiciaire lancée par le tribunal de commerce de Paris.
Encore tout récemment exploité par Valvital, le site thermal pourrait être géré par deux entités publiques : la mairie et l'Agence d'attractivité de Haute-Marne.
La saison 2025 sauvée ?
"Cela faisait partie de la réflexion au moment où la cessation de paiements a eu lieu" explique André Noirot, le maire de Bourbonne-les-Bains. Plutôt optimiste, l'édile veut rester prudent, et calme la situation. "On a une réunion importante jeudi avec l'Agence d'attractivité de Haute-Marne" annonce-t-il, où se décideront les détails de la reprise.
Un élément semble indiquer que le dossier avance dans le bon sens : plusieurs clients ont déjà reçu par courriel la réouverture pour mars 2025. "Certains m'ont appelé pour confirmer la nouvelle, mais je leur dis de faire attention, car il faut d'abord que le plan de reprise fonctionne" tempère André Noirot, qui n'y croira vraiment que "si quelque chose est signé".
Les emplois sauvegardés
Dans cette commune de presque 2 000 habitants, l'activité thermale y est essentielle, et participe grandement au développement de la commune. "On a vu ce que cela a donné pendant la période Covid, cela a été très dur pour tout le monde, en particulier les commerçants" se rappelle le maire. "C'est tout le secteur de Bourbonne qui est concerné. Il y a un enjeu économique pour le village, mais également pour tout le département, puisque les thermes sont les seuls de Haute-Marne".
Cette procédure de sauvegarde s'accompagnerait d'un maintien des 39 salariés de l'ancien exploitant, ce qui permettrait à la commune de s'épargner un plan social d'envergure, et les conséquences que cela engendrerait.