La SPA de Voillecomte, en Haute-Marne, a partagé son émotion et sa colère après la mort d’un chaton de 8 mois. Vita avait été sauvée par l’association après avoir été récupérée, mal en point, dans un foyer tenu par des personnes souffrant du "syndrome de Noé".
“Moi, je m'appelais Vita. J'avais 8 mois et une envie de vivre indéniable”, écrit la SPA de Haute-Marne Voillecomte, dans une publication Facebook qui annonce la mort d’un chat placé dans une “famille relais” de l’association, qui souhaitait même l’adopter.
La petite chatte était handicapée physiquement et souffrante suite à un “accident” dans sa précédente maison. Elle avait en effet été retirée par la Société Protectrice des Animaux de cet endroit où de nombreux animaux malades s'entassent.
Des conditions insalubres
Contactée, la SPA Voillecomte, qui se dit "endeuillée, triste et en colère", explique que ces personnes souffrent du “syndrôme de Noé” : “Ils ont beaucoup de chats et ils ne s’en occupent pas suffisamment”, précise-t-elle.
“Ce sont des personnes fragiles qui ont plus de vingt animaux dans des états pas possibles”, décrit le vétérinaire rémois Yannick Perennes, habitué aux conséquences de cette “pathologie” : “Ils ne veulent pas faire de mal mais ils se font déborder et sont incapables de se rendre compte que c’est leur faire du mal.”
Investis d’une mission pour sauver le plus d’animaux possible, la bonne intention se transforme alors en situation de maltraitance, notamment avec un risque accru de prolifération des virus.
Référence à l’arche de Noé
Plusieurs critères permettent d’établir qu’une personne souffre de ce syndrôme : le nombre d’animaux, l’incapacité à assurer les conditions de bien-être primaires et l’attachement ressenti pour eux, avec un déni face à la situation.
La SPA haut-marnaise précise que Vita a été “soignée, aimée et aidée” par sa nouvelle famille. “Malgré tout cet amour, je suis partie, j'ai lâché prise. Ma maman de cœur me tenait dans les bras et je quittais pour toujours le monde d'en bas”, a écrit l’association en prenant le point de vue du chaton.
Une procédure a été lancée contre le ou les premiers propriétaires et la Direction Départementale de la Protection Animale (DDPP) a été alertée. La cellule anti-trafic de la SPA 52 est également mobilisée.