Les derniers évènements concernant l'avenir des haut-fourneaux.
Moselle - Un haut fourneau en arrêt chez Arcelor
La nouvelle est tombée comme un couperet. Le P3, un des deux hauts-fourneaux de Florange ne redémarrera pas en septembre, c'est ce qu'a annoncé la direction d'Arcelor Mittal le 4 août. Son arrêt est prolongé au moins jusqu'à début 2012. De quoi une nouvelle fois s'interroger sur l'avenir.
Nous vous proposons plusieurs façons de suivre le mouvement :
Le fil Twitter des évènements:
- Chronologiquement : Phase 1 (du 20 février jusqu'au concert à Paris) / Phase 2 ci-dessous (à partir du 9 avril).
Les évènements de 2012
Les sidérurgistes d'ArcelorMittal qui réclamaient depuis l'été 2011 le rallumage des hauts-fourneaux P3 et P6 d'Hayange avaient raison de craindre une issue fatale : le CCE d'ArcelorMittal Atlantique lorraine (AMAL) qui a ouvert à 9h30 à St-Denis lundi 1er octobre 2012 a confirmé la décision de leur arrêt définitif.
01/10/2012 - Annonces au CCE ArcelorMittal par France3Lorraine
Un arrêt qui s'accompagne de 629 suppressions d'emplois pour un plan social qui débute le 16 octobre.
Par ailleurs, par communiqué, le groupe précise précise qu'il accepte la cession des deux hauts-fourneaux d'Hayange et de la cokerie mais ne donne que 60 jours (jusqu'au 1er décembre 2012) au gouvernement français pour trouver un repreneur comme Arnaud Montebourg s'y est engagé lors de sa venue à Florange jeudi 27 septembre.
Concernant les 629 suppressions de postes, le groupe se dit convaincu "qu’il
est possible d’éviter tout licenciement sec en recourant aux différents dispositifs existants – notamment les programmes de mobilité et d’accompagnement individuel en tenant compte de la pyramide des âges sur (ses) sites français – qui seront définis dans le cadre du dialogue social et qui viseront à trouver une solution adaptée à chacun."
Seule annonce faite lors de ce CCE, un investissement pour le train chaud, au niveau d’une ligne d’étamage qui pourrait s’élever à environ 25 millions d’euros qui reste à confirmer selon L'Usine Nouvelle qui cite Xavier Le Coq, secrétaire national CFE-CGC et salariés d'ArcelorMittal à Florange. Ce chiffre semble une première réponse aux exigences du gouvernement du pérennisation de la filière froide de Florange à hauteur de 150 millions d'euros.
Robrecht Himpe, DG Flat Carbon Europe : "Nous allons continuer d’investir à Florange et d’apporter au site toute l’attention qu’il convient pour qu’il devienne un important centre de transformation pour le développement d’acier à haute valeur ajoutée et de grande qualité pour les secteurs de l’automobile, l’industrie et l’emballage. La France reste un pays essentiel pour ArcelorMittal. C’est là qu’est réalisé 35 % de notre production européenne et c’est là que se trouve le siège de nos activités de Recherche et Développement."
De son côté, par communiqué, le Ministre Arnaud Montebourg précise que "dès aujourd'hui, le gouvernement se mobilise pleinement pour assurer la recherche d'un repreneur".
Une délégation de syndicalistes et de salariés s'est rendu sur place pour exprimer leur colère tandis qu'à Florange les portiers d'accès au site Arcelor ont été soudé en début de matinée et qu'ils devraient l'être pour la semaine qui s'ouvre.
01/10/2012 - Edouard Martin réagit aux annonces par France3Lorraine
D'autres actions et blocages sont prévus à Florange lundi 1er octobre et demain mardi 2 octobre à l'occasion du CE extrordinaire du site de Florange qui se déroulera au GESIM de Metz. A cette occasion, les sidérurgistes entreprendront une opération "escargot" sur l'A31 entre Florange et Metz.
Les sidérurgistes d'ArcelorMittal qui réclamaient depuis l'été 2011 le rallumage des hauts-fourneaux P3 et P6 d'Hayange avaient raison de craindre une issue fatale : le CCE d'ArcelorMittal Atlantique lorraine (AMAL) à St-Denis lundi 1er octobre 2012 a confirmé la décision de leur arrêt définitif.
Une délégation de syndicalistes et de salariés s'est rendu sur place pour exprimer leur colère tandis qu'à Florange les portiers d'accès au site Arcelor ont été soudé en début de matinée et qu'ils devraient l'être pour la semaine qui s'ouvre.
D'autres actions et blocages sont prévus à Florange lundi 1er octobre et demain mardi 2 à l'occasion du CE extrordinaire du site de Florange qui se déroulera au GESIM de Metz . A cette occasion, les sidérurgistes entreprendront une opération "escargot" sur l'A31 entre Florange et Metz.
On devrait savoir à l'occasion de ce CCE si , comme l'a annoncé Libération samedi 28 septembre Lakshmi Mittal a "donné son accord de principe" au président François Hollande pour céder les deux haut-fourneaux d'Hayange à un repreneur qui reste à trouver mais qu'Arnaud Montebourg s'est (lors de sa venue à Florange jeudi 27 septembre ) à faire chercher.
La "filière chaude" emploie 570 salariés et presque autant de sous-traitants.
La nuit du vendredi 28/09 au samedi 29/09, des salariés ont occupé symboliquement le site.
Mittal, pressé par le gouvernement Ayrault de faire un geste suite au rapport Faure estimant le site viable -et désormais sous la menace d'un projet de loi sur la cession d'entreprises viable-, accepterait de céder la «filière chaude» (hauts fourneaux à Hayange et aciérie ) pour l’euro symbolique tout en gardant la filière «froide» de Florange, la partie la plus rentable du site qui n'a jamais été mise à l'arrêt durant ces 18 mois de lutte des salariés. Une filière froide pour laquelle le gouvernement exige de Mittal qu'il la pérennise en investissant au moins 150 millions d'euros.
Les annonces du ministre Arnaud Montebourg, jeudi 27 septembre 2012 à Florange,ont été faites alors que les pourparlers ayant quasi échoué pour la vente du site de Liège avec le gouvernement wallon,que François Hollande et Lakshmi Mittal se sont rencontrés dans l'après-midi à l'Elysée et que les annonces officielle de décision concernant Hayange et Florange ne seront faites que le lundi 1er octobre 2012 en Comité Central d'Entreprise extraordinaire, lundi 1er octobre à Saint-Denis.
Un CCE à l'extérieur duquel les salariés sont appelés à manifester par la CGT et FO, tandis que CFE-CGC et CFDT appel à un rassemblement le lendemain à Florange.
Si les informations de fermeture sont annoncées, "le gouvernement se mettra immédiatement à la recherche d'un repreneur pouvant proposer un projet viable et solide" a précisé Arnaud Montebourg.
Mercredi 26 septembre : la visite d'Arnaud Montebourg est confirmée officiellement : le ministre sera jeudi 27 septembre à 16h à Florange. En attendant cette confirmation officelle, les syndicats avaient, dans la matinée, décidé de bloquer la galvanisation, impactant fortement l'activité de l'aciérie.
Dans l'après-midi, l'annonce, à la fois redoutée et attendue de la convocation d'un Comité Central d'Entreprise extraordinaire au siège français du Groupe à Saint-Denis a été rendue publique : le CCE se tiendra lundi 1er octobre avec pour ordre du jour : "la marche des installations d'ArcelorMittal Atlantique et Lorraine".
Mardi 25 septembre au matin s'est déroulé à Metz un comité d'entreprise ordinaire mensuel délocalisé au Gesim, comme souvent en période de conflit. Seule la CFE-CGC y a participé. Aucune annonce sur l'avenir du site ne devant y être faite.
Vers 13h le directeur de cabinet d'Arnaud Montebourg a appelé l'intersyndicale pour annoncer la visite jeudi 27 septembre après-midi du ministre du redressement productif à Florange "pour faire des annonces". Il a précisé aux syndicalistes en réponse à l'ultimatum qu'ils avaient lancé quelques heures auparavant, que "les négociations avec Mittal étaient toujours en cours et que certaiens avancées significatives avaient été obtenues" de la part du géant de l'acier.
Selon le député mosellan Michel Liebgott qui l'annonce sur son blog, une rencontre devrait se dérouler le lendemain, vendredi 28 septembre, à l'Elysée entre François Hollande et Lakshmi Mittal.
Retrouvez le témoignage de cadres de l'entreprise ArcelorMittal après un an de mobilisation.
Florange 57 - Témoignages de cadres... par France3Lorraine
Lundi 24 septembre 2012, l'intersyndicale CFDT-CGT-FO a entrepris à partir de 10h le blocage pour 48h du four à brames de Florange en l'absence de réponse de la part de l'Etat et de Mittal.
L'après-midi, un blocage du portier Sainte-Agathe a été effectué et le soir, une quarantaine de salariés en colère se sont assis sur la voie ferrée vers 19h30 et en ont été délogés sans violence par la police vers 21h30. Cette action a contraint la SNCF à arrêter en gare de Metz le TGV en provenance de Paris à destination de Luxembourg et a acheminer par autocar les passagers qui voulaient se rendre au Grand-Duché.
"Nous voulons que les services d'Arnaud Montebourg nous tiennent au courant des négociations avec ArcelorMittal. Ils nous avaient dit que nous aurions une réponse ce lundi, mais nous n'avons rien vu venir, c'est ça qui nous exaspère", a déclaré Edouard Martin (CFDT) pour qui "tout est bouclé et ce n'est pas bon".
Vendredi 21 septembre, le préfet de Lorraine, Nacer Meddah, qui était secrétaire général de la campagne de François Hollande, rencontre dans la matinée, dans le bâtiment abritant les locaux syndicaux d'ArcelorMittal à Florange, les syndicalistes pour "évoquer la promesse de campagne du candidat Hollande de préserver les sites rentables."
Jeudi 20 septembre 2012, les choses semblent s'accélérer : alors qu'une petite manifestation devant la préfecture de la Moselle à Metz accompagne la rencontre de la CGT avec le préfet de Lorraine, dans le même temps à Florange, un entretien de la CFDT avec M. Renaudin le directeur du site mosellan, débouche sur de nouvelles informations, pas forcément rassurantes : "ce que va devenir le site a été décidé, les salariés vont en être rapidement informés par les instances à l'occasion d'un prochain CCE".
La venue du ministre du redressement productif a dès lors peu de chance de se faire avant toute annonce par Mittal, car si Arnaud Montebourg s'exprimait, cela pourrait être considéré comme un délit d'entrave.
Dans la nuit, de 22h jusqu'à 5h vendredi matin, des salariés ont de nouveau bloqué la circulation des trains en gare d'Ebange sur les voies internes à ArcelorMittal et pendant quelques minutes sur les voies SNCF voisines.
Mercredi 19 septembre 2012, les syndicalistes se sont retrouvés à 8h45 pour bloquer le portail Saint-Agathe tandis que des échanges parfois vifs intervenaient entre salariés et cadres de l'étamage et membres de l'intersyndicale.
Le soir, projection à La Passerelle, en avant-première du documentaire coproduit par France 3 Lorraine sur une année de lutte dans la vallée de la Fensch.
Mardi 18 septembre 2012, alors que les sydicalistes bloquent le laminoir à chaud depuis le matin, vers 15h30, le tribunal de Grande Instance de Thionville a rendu une ordonnance ordonnant la levée des blocage et l'évacuation des locaux par "toutes personnes, tout véhicule et tout bien meuble occupant sans droit les installations et terrains" de l'usine de Florange sous peine de recours à la force.
Ainsi, toute nouvelle action d'entrave ou d'occupation du site de Florange verrait l'intervention des forces de l'ordre sous réserve que le préfet l'autorise.
Lundi 17 septembre 2012, alors que l'intersyndicale bloquait les voies qui alimentent les lignes de production du site de Florange à partir de la gare d'Ebange, certains salariés, par le biais des réseaux sociaux ont annoncé la venue à Florange "jeudi ou vendredi" d'Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif. Une information non encore confirmée par les services de l'Etat.
En milieu de matinée, les manifestants se sont déplacés vers les voies SNCF, provoquant l'arrêt de la circulation des trains TER et TGV entre Metz, Thionville et Luxembourg pendant près d'une heure avant de libérer la circulation des trains.
Dans l'après-midi, la CGT par communiqué et Edouard Martin (CFDT) sur son profil Facebook alertaient sur la décision de Mittal d'abandonner les 138 millions d’€ d’investissements qu’il devait injecter dans les Trains à Froid Belge. Une menace directe pour 2000 salariés belges sur le site de Liège (Belgique).
Vendredi 14 septembre 2012 : blocage de la ligne packaging sur le site de Florange.
Samedi 15 septembre 2012: une délégation de syndicalistes s'est rendue à la Fête de l'Humanité à Paris.
Jeudi 13 septembre, l'intersyndicale a envahi la cabine de contrôle de la ligne d'électro-zingage ELSA au Trains à Froid de Florange, bloquant la production pour la journée. Dans la matinée, des wagons de charbon destinés à la cokerie avaient été renversés sur les voies à proximité du port d'Illange.
A 17h30, les sidérurgistes ont pris la décision de lever le blocus des Grands Bureaux et d'ELSA pour se concentrer dans les prochains jours sur de multiples actions pour défendre leur outil de travail.
A 21h, rencontre avec le député michel Liebgott (PS) mandaté par Arnaud Montebourg. Rien de concret n'en est sorti : " la seule précision, c’est que le ministre est toujours en pourparler avec Mittal"
Mercredi 12 septembre 2012 vers 9h30, ils ont bloqué pour la journée l'unité de couplage à la sortie de l'unité de laminage à froid de Florange, là où sont emballés les bobines d'acier avant leur livraison à la clientèle.
La CGT qui annonce une rencontre prévue le 20 septembre avec le Préfet de la Région Lorraine réclame "rapidement une table ronde, direction, pouvoir public et syndicats pour discuter de l’avenir du site de Florange sur les bases établies par le rapport Faure remis le 27 juillet 2012 au ministre du redressement productif."
Dans le même temps, d'autres salariés alertent sur les réseaux sociaux sur une éventuelle intervention des forces de l'ordre pour déloger l’intersyndicale CFDT-CGT-FO qui a décidé, mardi 11 septembre 2012 à l'issue d'une réunion à Hayange, deréoccuper les Grands Bureaux "pour alerter les salariés et les pouvoirs publics concernant la dégradation des outils de production, des emplois et des compétences sur le site de Florange". Une action qui intervient au lendemain d'une rencontre au ministère du redressement productif.
Mardi 11 septembre un haut-cadre dirigeant qui quitte le groupe sidérurgique et a révélé à notre journaliste que "Mittal a fait une croix sur la filière liquide de la Fensch pour réduire ses capacités de production et ne vendra jamais Florange à la concurrence".
C'est tout l'objet des négociations en cours (et reconnues par le Ministre du redressement productif) entre Arnaud Montebourg et la Direction Générale de Mittal. Un ministre qui est désormais en situation de faiblesse depuis son acceptation du plan social chez PSA et qui aura sans doute bien du mal à résister aux décisions, même les pires, du groupe Mittal.
Désormais, c'est un plan social que craignent les métallos lorrains un an après la fermeture "provisoire" du haut-fourneau P6 d'Hayange.
Lundi 10 septembre 2012, une trentaine de salariés des sites français d'ArcelorMittal a investi dans la matinée le siège français du groupe à Saint-Denis (93) pour duialoguer avec la Direction Générale un entretien sur l'avenir de l'activité sidérurgique.
Parmi la trentaine de manifestants, une quinzaine étaient venus de Florange. Ils ont forcé l'entrée du bâtiment qu'ils ont occupé une partie de la journée autour d'un barbecue avant une rencontre au ministère du redressement productif avec Stéphane Israël, directeur de cabinet d'Arnaud Montebourg en déplacement à Milan.
Mardi 28 août 2012, l'intersyndicale des sidérurgistes de Florange avait quitté le CE ordinaire auquel elle était conviée afin de dénoncer de fausses informations relayées dans la presse le matin même.
En cause, un article du Républicain Lorrain daté du 28 août 2012 où il est possible de lire que le site de Florange devrait voir arriver une soudeuse laser pour un coût de 10 millions d'euros, ainsi qu'une cinquième équipe sur la filière froide.
Pour l'intersyndicale il ne s'agit là que de "mensonges" et de "fausses informations". Ils ont également exprimé leurs craintes sur l'avenir incertain de la filière froide et du packaging, pour preuve l'actuelle situation du site de Dunkerque où une importante réorganisation du temps de travail est annoncée en raison d'une baisse de commandes de 25% par rapport au deuxième semestre 2011.
Du côté de la direction, si l'absence de la soudeuse est confirmée, celle-ci se trouverait néanmoins à l'étude, quant à la nouvelle équipe, elle a bien été "évoquée mais en raison du plan de charge des prochains mois, elle ne sera pas nécessaire".
Seule subsiste l'assurance des 7,2 millions d'euros nécessaires aux essais d'une nouvelle ligne de galvanisation destinée à produire une tôle haut de gamme pour l'automobile: l'Usibor.
Pour le moment, le jeudi 30 août, Arnaud Montebourg doit recevoir Robrecht Himpe, vice-président d'ArcelorMittal France afin d'évoquer l'avenir du site lorrain mais également de Dunkerque et de Fos-sur-Mer.
Le transport collectif en péril
Dans une lettre en date du 29 août 2012 et adressée au responsable du site de Florange, "les membres de la CGT, des CHSCT, du CE ainsi que les représentants du personnel des différents départements" l'invitent à lancer un appel d'offre pour pérénniser le transport collectif sur place.
En effet, l'actuel partenaire du site, la Trans-Fensch, passera début 2013 d'une réglementation privée à une réglementation publique. Ce changement l'empêchera alors de reconduire son contrat avec le site de Florange puisque tout lien avec une entreprise privée sera interdit.
Retrouvez le dossier CGT du mois de juillet 2012 intitulé: "La sidérurgie, une filière essentielle pour le développement industriel et économique"
Retour sur le rapport Faure:
Vendredi 27 juillet : Le rapport dirigé par Pascal Faure et portant sur la viabilité du site sidérurgique intégré de la Fensch et soumis à Arnaud Montebourg a déterminé que le site de Florange (filière chaude et froide) était « viable, fiable et rentable ». Le communiqué de presse issu du ministère soulignait la nécessité d’un « investissement rapide et significatif » afin de ne pas compromettre l’avenir du site. Au niveau économique le site présentait également de nombreux atouts comme un placement idéal par rapport à ses clients et une production d’acier de très grande qualité.
Le rapport (à consulter ici en intégralité et là en résumé) soulignait également que l’avenir ne pouvaitt « se jouer uniquement sur le projet ULCOS, compte-tenu des incertitudes qui l’entourent et malgré le soutien dont bénéficie le projet ».
Syndicats (CFE-CGC, CFDT, CGFT et FO) et élus lorrains (Patrick Weiten, Michel Liebgott, Gisèle Printz, Jean-Marc Todeschini et Gérard Terrier) étaient ressortis satisfaits de cette réunion avec la promesse de la part d’Arnaud Montebourg d’un dialogue rapide avec les dirigeants d’ArcelorMittal pour assurer la pérennité du site. Dans le cas où ces discussions n’aboutiraient pas, un projet de loi (déposé en février 2012) serait voté et permettrait de rendre Florange et Hayange autonomes par le biais d’une recherche d’un pôle d’actionnaires.
Les syndicats ont également annoncé que 400 à 500 millions d’euros d’investissements seraient nécessaires à la relance des hauts-fourneaux de Florange.
Jeudi 26 juillet, 150 personnes dont une trentaine d'enfants des centres aérés ont traversé la vallée de la Fensch en portant des torches enflammées symbolisant la Flamme Olympique.
Baptisée "allumage de la flamme de l'espoir", l'opération proposée par les syndicalistes, visait à dénoncer le port de la flamme olympique par Lakshmi Mittal et son fils le même jour à Londres (et au lendemain de l'annonce de nouvelles possibles fermetures par le géant de l'acier) et demander le rallumage des hauts-fourneaux d'Hayange.
Partie à 14h la course des porteurs de flamme les a mené des Grands Bureaux de Florange jusqu'au portier Patural à Hayange vers 16h. Un portier qu'une délégation de salariés a traversé, accompagnée de journalistes, bravant l'interdiction de la direction qui invoquait un risque de sécurité sur un site sensible et a fait constaté l'opération par un huissier de justice.
La délégation, sur place, a effectué un rallumage symbolique du P6, l'un des deux haut-fourneaux du site d'Hayange.
Retrouvez ci-dessous les photos de la marche de Florange à Hayange :
(Vous pouvez également contribuer à ce diaporama en y ajoutant vos propres photos)
Vendredi 20 juillet 2012, les syndicalistes de Florange ont déployé une banderole devant le siège du CIO au château de Vidy à Lausanne (Suisse) pour dénoncer le port de la flamme olympique à Londres par Laksmi Mittal et son fils le 26 juillet.
Un geste qui "met en question les valeurs de l'Olympisme" selon les syndicalistes.
Le lendemain, les syndicalistes sont restés à Lausanne pour rencontrer et informer les citoyens helvétiques sur la situation à Florange.
Selon une étude d'un cabinet spécialisé présentée à l'occasion de la table ronde du 19 juillet, le site de Florange "peut être rentable, à l'image de petits aciéristes européens". Mais Mittal serait-il prêt à céder le site qui s'il survit et se développe pourrait devenir un concurrent ?
Jeudi 19 juillet 2012, à 17h15 une table ronde en Mairie de Florange a l'initiative de l'intersyndicale CFDT, CGT, FO, Philippe Tarillon (maire de Florange), Michel Liebgott (député PS), Anne Grommerch (député UMP), Gisèle Printz (sénatrice PS), des représentants du cabinet d'expertise Syndex, Jean-Pierre Masseret (Président du CRL), Roger Cayzelle ( Président du CESE de Lorraine), Patrick Weiten (Président du CG57) et François Marzoratti (sous-préfet de Thionville) pour faire le point sur la situation de la sidérurgie dans la Fensch et préparer une « position commune » en cas de reprise du site « autonome » par un partenariat privé/public.
L'intersyndicale souhaitait aborder les différents scénarii possibles qui permettraient aux installations de survivre avec ou sans Ulcos, avec ou sans ArcelorMittal.
Tous, à l'exception des Verts, ont demandé au gouvernement de faire pression sur la Commission européenne pour participer au financement d'ULCOS afin de faire de l'usine ArcelorMittal de Florange (Moselle) un site pilote de captage-stockage de CO2.
Jean-Pierre Masseret a proposé "un pacte territorial pour peser au plus haut de l' Etat et des instances européennes". Objectif, mener enfin un véritable lobbying pour obtenir la concrétisation d' ULCOS à Florange et ainsi perénniser la filière liquide.
Le socialiste n'attend en revanche rien du rapport Faure qu'il juge technique alors que le problème est avant-tout politique.
L'ensemble des participants a convenu de la nécessité de promulguer une loi afin d'obliger Mittal a céder ses installations à un repreneur industriel sérieux si ce dernier confirme son intention de les fermer.
Le site Autonome de Florange pourrait fonctionner avec la création d'une nouvelle structure où l' Etat et les collectivités locales pourraient injecter de l'argent. Les syndicats FO et CGT souhaitent même aller jusqu'à une nationalisation des outils de production.
Pour les salariés, l'ère des études, des missions d'expertises et des rapports est passée. Ils veulent des actes, des décisions concrètes: Des investissements et une vraie politique de formation des jeunes sidérurgistes pour faire tourner leurs outils de travail.
Le 11 juillet 2012, lors de son Comité d'Entreprise Européen au Luxembourg, le groupe ArcelorMittal a confirmé qu'il existait un plan de réduction de ses effectifs en Europe. Pour le site de Florange, cela pourrait se traduire par la suppression de 200 à 300 emplois. 500 emplois y ont déjà été supprimés sur les trois dernières années.
Revivre la venue d'Arnaud Montebourg à Florange
Revivre la venue d'Arnaud Montebourg à Florange via notre CoveritLive:
Retrouvez les vidéos réalisées sur place par notre journaliste web Jean-Christophe Dupuis-Rémond:
L'intersyndicale de Florange - "On va écouter... par France3Lorraine
Edouard Martin, CFDT - "Mittal est un prédateur... par France3Lorraine
Walter Broccoli, CGT - "On est sous pression" par France3Lorraine
Michel Liebgott, député PS - "Montebourg vient... par France3Lorraine
Xavier Le Coq, CFECGC - "Seul un sidérurgiste... par France3Lorraine
Les syndicalistes chantent en attendant... par France3Lorraine
Arnaud Montebourg arrive sur place par France3Lorraine
Arnaud Montebourg "Mittal ne veut pas rallumer... par France3Lorraine
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CGT "Les propositions de Montebourg et du... par France3Lorraine