L'information a été donnée, sans les noms, aux représentants du personnel d'ArcelorMittal lors du CCE extraordinaire.
CCE ArcelorMittal - Des repreneurs pour Florange ?
Un espoir pour les salariés d'Arcelor Mittal, mardi 6/11 au siège du groupe à St-Denis, lors d'un CCE, la direction a évoqué des candidatures pour la reprise des hauts fournaux mosellans. Pour l'instant on n'en sait pas plus... Mais pour les syndicats c'est une avancée.
Sur la centaine de candidats ayant contacté ArcelorMittal pour une éventuelle reprise de ses hauts fourneaux de Florange (Moselle), il n'en reste qu'une poignée, ont indiqué mardi 6 novembre 2012, des représentants syndicaux, à l'issue d'un comité central d'entreprise (CCE) extraordinaire au siège du groupe à Saint-Denis.
Lors de cette réunion, Hervé Bourrier, PDG d'ArcelorMittal France, a présenté un exposé sur le processus engagé, mais n'a cité "aucun nom,aucun montant", a rapporté Jean-Marc Vecrin, élu CFDT.
La piste du russe Severstal n'a pas été confirmée.
Selon le responsable syndical CFDT, ArcelorMittal "joue le jeu: ils sont partis de loin avec beaucoup de prétendants, des financiers, des entreprises. L'entonnoir s'est rétréci et on nous dit aujourd'hui qu'il en resterait moins de cinq"
De son côté, François Pagano (CFE-CGC) a évoqué "une petite dizaine" de candidats encore en lice et indiqué que la direction avait affirmé qu'elle seule prendrait la décision finale.
Un nouveau CCE extraordinaire est convoqué pour le 19 novembre 2012 à Saint-Denis, au siège français du n°1 mondial de l'acier, pour faire le point sur les repreneurs, ce qui laisse penser à certains syndicats que, "s'il y a des candidats sérieux, le processus serait au niveau des conclusions de l'accord".
"Nous sommes à 10 jours de savoir s'il y a un repreneur", a dit M. Bourrier, selon
Walter Broccoli (FO).
Ulcos en 3ème position pour l'Europe
Les élus du CCE ont par ailleurs demandé à la direction d'ArcelorMittal si le projet Ulcos, qui vise à faire gagner 20% de productivité à un haut fourneau et à réduire les émissions de CO2 en association avec du captage-stockage (voir notre article), pouvait être un atout pour la reprise.
Ce projet, selon les syndicats, est désormais en troisième position sur la liste des projets de captage-stockage de CO2 présélectionnés par la Commission européenne, qui doit en retenir deux ou trois dans les prochaines semaines et qui en financerait une partie.
"Quelle que soit la décision de Bruxelles, la direction nous a indiqué que cela ne remettrait pas en cause sa décision de se défaire de la phase liquide, et que le projet Ulcos n'avait pas été valorisé auprès des repreneurs éventuels", a rapporté M. Pagano.
Un nouveau plan en préparation pour AMAL
Par ailleurs, les élus du CCE disent avoir été informés d'un plan à venir pour les sites Atlantique-Lorraine.
"Tous les pans d'activités vont être réorganisés, industrie, automobile, packaging,
etc.", a ajouté M. Pagano.
Selon FO, ce sont les 600 emplois du packaging (boîtes de conserves et emballage de boissons) qui "sont menacés".
ArcelorMittal dégradé en Bourse
Dans le même temps l'agence de notation financière Moody's a dégradé mardi 6 novembre 2012 la note de la dette à long terme d'ArcelorMittal d'un cran, de "Baa3" à "Ba1", la reléguant ainsi dans la catégorie des investissements dits spéculatifs (voir notre article).
Rappel des faits (à retrouver ici également) :
Le 1er octobre 2012 , ArcelorMittal annonçait la fermeture définitive de la "phase liquide" de Florange.
Celle-ci regroupe le processus de fabrication de l'acier depuis les matières premières (fer et charbon) jusqu'à l'obtention d'acier brut non traité.
La direction laissait 60 jours au gouvernement pour trouver un repreneur.
Les 629 salariés de la filière liquide -sur les 2.500 de Florange- seraient concernés
par la cession et le périmètre de l'offre inclut les deux hauts fourneaux P3 et P6 (situés à Hayange et à l'arrêt depuis plus de 14 mois), l'agglomération (lieu où le minerai est transformé avant d'être utilisé dans les hauts fourneaux), l'aciérie et la cokerie (cuisson du charbon), selon François Pagano.