Les opposants au projet d'enfouissement de déchets nucléaires ont prévu de réinvestir le Bois Lejuc ce samedi à proximité de Bure (Meuse). Après Notre-Dame-des-Landes, c'est peut-être une nouvelle ZAD (Zone À Défendre), qui est en train de voir le jour à Bure, aux portes de la Haute-Marne.
Un point presse était d'abord organisé ce samedi 16 juillet à la Maison de la Résistance à Bure avant de passer a une nouvelle action en direction du Bois Lejuc à Mandres-en-Barrois. Un bois qui était occupé depuis le 19 juin dernier. Les opposants au projet Cigéo avaient décidé d’occuper ce bois. Le 28 juin, une ordonnance d’expulsion a été rendue contre les opposants. Le 7 juillet, ils ont donc été évacués par la force publique.
Depuis, c’est le statu quo. Une requête avait été déposée le 15 juillet. Elle a été rejetée par le tribunal de Bar-le-Duc.
Ce samedi, les opposants sont venus nombreux et parfois de loin, afin de réoccuper ce bois de Mandres-en-Barrois (Meuse).
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Bure : la justice déboute les opposants qui contestaient leur évacuation (AFP)
Le tribunal de grande instance de Bar-le-Duc a débouté vendredi les opposants au projet d'enfouissement de déchets nucléaires à Bure (Meuse), délogés du bois qu'ils occupaient et qui contestaient la validité de l'ordonnance d'expulsion prise à leur encontre.L'ordonnance reste donc exécutoire, a indiqué le tribunal, alors que les opposants entendent réoccuper le Bois Lejuc ce week-end : une manifestation de "réoccupation" est prévue samedi matin et "blocage des travaux, réoccupation de la forêt, musique, fanfares, actions, déambulations"sont au programme.
Plusieurs associations et des particuliers avaient saisi la justice, estimant qu'en demandant une ordonnance d'expulsion de façon unilatérale, l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) était passée en force, sans laisser la possibilité aux opposants de répondre en justice.
Objet de contestation depuis près de 20 ans, le projet Cigéo d'enfouissement de déchets radioactifs à Bure, aux confins de la Meuse et de la Haute-Marne, doit accueillir les déchets les plus radioactifs, ainsi que ceux ayant la durée de vie la plus longue, à 500 mètres sous terre. Le 19 juin, des opposants s'étaient installés dans un bois des environs pour empêcher l'Andra de défricher une partie de la forêt, à l'emplacement où elle prévoit d'installer des bâtiments. Mais ils en avaient été chassés le 7 juillet par les forces de l'ordre, qui avaient fait usage de gaz lacrymogènes.
Le projet Cigéo a avancé d'un nouveau pas lundi avec le feu vert des députés à un scénario précisé de "réversibilité", texte dont le rapporteur, Christophe Bouillon (PS, Seine-Maritime), est également président du conseil d'administration de l'Andra.
(AFP)