L'affaire avait été mise en délibéré le lundi 13 janvier par le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne. Ce jeudi 16 janvier, il annonce que le sanglier Rillette ne sera pas confisqué ou euthanasiée par les autorités.
Le sanglier Rillette va rester chez Elodie Cappé à Chaource dans l'Aube. Après un peu plus d'un mois d'enquête, c'est ce qu'a annoncé ce jeudi 16 janvier le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne.
"Il est enjoint au préfet de l’Aube de réexaminer la demande déposée par Mme Cappé le 12 novembre 2024, dans un délai d’un mois à compter de la notification de la présente ordonnance", indique le tribunal. Par ailleurs, l'Etat versera à Madame Cappé une somme de 1500 euros.
C'est un énorme soulagement. Je ne sais pas si j'avais déjà bu du champagne aussi tôt. Tout le monde est très content.
Elodie Cappé, propriétaire du sanglier.
La décision définitive du tribunal administratif devrait arriver d'ici un mois, "mais on ne parle plus d'euthanasie ou de saisie. Je pense que l'on peut commencer à dire que Rillette devient une Chaoucroise", assure t-elle avant de poursuivre. "Un an et demi de combat c'est très long. J'avais foi en la justice de mon pays, il y avait des jurisprudences. Mais aujourd'hui, je me dis que ma ténacité a payé", poursuit ensuite Elodie Cappé.
Rillette appartient à 400 000 autres personnes via les pétitions. Il y avait un réel engouement de la part des gens et du monde entier. J’ai encore eu un appel des États-Unis avant hier... ça a fait le tour du monde.
Elodie Cappé, propriétaire du sanglier.
Le 11 janvier dernier, 500 personnes avaient manifesté en soutien à ce sanglier pour qu'il ne soit pas euthanasié. Pour rappel, garder un sanglier chez soi n'est pas autorisé par la loi puisqu'il est interdit de détenir des animaux non domestiques.
"En effet, seuls les animaux ayant une origine connue et licite peuvent prétendre à une autorisation de détention ou à la soumission de dossiers de demande de certificat de capacité et d’autorisation d’ouverture d’établissement. Ainsi, un sanglier directement prélevé dans la nature n’a pas d’origine licite et ne peut pas en disposer",rappelait dans un communiqué mi-décembre 2024 la procureure de la République de Troyes, Julie Bernier.
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- 11 janvier 2025 : importante manifestation de soutien
- 13 janvier 2025 : l'affaire mise en délibéré