Pendant les vacances de Noël, une association mahoraise de Châlons-en-Champagne, dans la Marne, a organisé une grande collecte de vêtements, produits d'hygiène et nourriture à destination des sinistrés du cyclone Chido. Les dons sont prêts, mais n'ont pas encore pu partir, à cause d’un acheminement difficile à mettre en œuvre.
Soigneusement filmées et étiquetées, des palettes sont remplies de vêtements, de nourriture non périssable et de produits d’hygiène. Des dons à destination des mahorais récoltés durant les vacances de Noël par l'association “Hawa Mahorais de Châlons-en-Champagne”, dans la Marne.
“Il y a eu beaucoup de solidarité, ça nous a vraiment touché. On remercie vraiment la population châlonnaise”, se réjouit, émue, Suraya Darouechi, la secrétaire de l'association.
Jeudi 9 janvier, malgré une collecte prête à partir dans son entièreté pour Mayotte,l’association et les sinistrés du cyclone Chido devront s’armer de patience. Faute d’une solution pour acheminer la cargaison jusqu’à l’archipel, l’association est pour le moment dans l’impasse.
De Lyon jusqu'à Mayotte ?
“On a demandé à la protection civile pour savoir s’ils peuvent collaborer, sinon ce sera via une entreprise basée sur Lyon qui va ramener les conteneurs gratuitement jusqu’à Mayotte”, explique Miriame Madi, vice-présidente de l'association.
Si cette solution se concrétise grâce à la générosité de ce transporteur mahorais, l’association n’aura plus qu’à trouver un financement pour l’acheminement en camion depuis Châlons-en-Champagne jusqu’à Lyon. Un coût non négligeable mais qu’ils sont prêts à assumer tant que la situation reste critique là-bas.
Quand tu vas au magasin, c’est la guerre. Ce qu’il manque le plus c’est la nourriture et l’eau.
Père de Miriame MadiSinistré à Mayotte
“Quand tu vas au magasin, c’est la guerre. Ce qu’il manque le plus c’est la nourriture et l’eau”, témoigne au téléphone le père de Miriame Madi, restée trois semaines sans nouvelles de son père après le passage du cyclone. Depuis qu’une partie du réseau est rétablie, elle peut prendre de ses nouvelles et échanger avec la population pour établir les besoins des sinistrés. L’association espère désormais que les palettes pourront partir d’ici une quinzaine de jours.
Avec Céline Lang et Xavier Claeys.