Le centre-ville de Châlons-en-Champagne expérimente une nouvelle source énergétique : la route solaire. Sous la chaussée, des panneaux photovoltaïques créent de l'électricité.

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Rouler sur des panneaux photovoltaïques, c'est une idée un peu folle qui se développe peu à peu en France. On compte une trentaine de "routes solaires", dont une à Châlons-en-Champagne. Dans le centre de la ville marnaise, une portion de la rue Thiers de 18 mètres de long a été recouverte de dalles photovoltaïques, dissimulées sous une couche de résine. La lumière passe et génère de l'électricité. Cette route innovante est testée depuis le mois de juin.

"En juillet, l'énergie produite était de l'ordre de 300 kW/h, soit l'équivalent de 3.000 téléphones portables qui sont rechargés intégralement", explique Christophe Guillemot, adjoint au maire (DVD) chargé de la voirie. Il faut aujourd'hui être innovant et trouver des solutions pour produire l'électricité de demain. Notre responsabilité de ville, c'est de contribuer à regarder le champ des possibles." Entre mi-juin et début octobre, plus de 1000 kW/h ont été produits sur cette route solaire.
 

Une innovation française

Profiter de l'espace routier pour produire de l'énergie, c'est l'idée du géant français des travaux publics, Colas, filiale du groupe Bouygues, avec son projet baptisé Wattway.

En Normandie, à Tourouvre-au-Perche (61), un kilomètre de voies est testé depuis deux ans. Mais l'électricité produite est beaucoup trop chère, car le coût d'installation est élevé et l'énergie engendrée moins importante que prévue.
 
Le groupe Colas cherche désormais à développer les routes solaires sur de plus petites portions pour répondre aux besoins locaux d'énergie. "Si le raccordement électrique est complexe, ce système peut avoir un intérêt et coûter moins cher, car il y aura moins de travaux à faire", explique Etienne Gaudin, directeur développement mobilité chez Colas.

A Châlons, cette expérimentation, à plus petite échelle, coûte 150.000 euros, financés en quasi-totalité par l'Etat.  L'électricité est injectée directement dans le réseau. Un banc équipé de prise USB sera bientôt posé afin de permettre aux passants de recharger leur téléphone.
 

 
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