Un hommage a été rendu au soldat Albert Dadure mort pour la France le 7 février 1915, dont la dépouille avait été découverte en juillet dernier lors de travaux de restauration d'une tranchée, vendredi à la nécropole de Minaucourt-le-Mesnil-lès-Hurlus (Marne).
Les commémorations du centenaire de la Première Guerre Mondiale ont débuté avec la pose d'une plaque réglementaire au nom du poilu tombé au combat à 21 ans. Des écoliers l'ont fixée sur la croix blanche marquant sa sépulture à Minaucourt-le-Mesnil-lès-Hurlus, en présence du préfet de la Marne, d'élus, de militaires, et d'anciens combattants.Plaque d'identification encore lisible
Un morceau du squelette du soldat avait été mis au jour le 21 juillet 2013 par des bénévoles de l'association "La main de Massiges" qui restaurent les tranchées du secteur où a été tué Albert Dadure, avant d'être exhumé par les services archéologiques de Champagne-Ardenne.
"Le soldat avait été enterré dans une fosse creusée à son intention au bord de la tranchée et la plaque d'identification en aluminium qu'il portait au poignet était encore lisible", a expliqué Eric Marchal, le président de l'association.
"Comme nous ne lui avons retrouvé aucun descendant, Albert Dadure a été inhumé dans la nécropole nationale au milieu de ses compagnons d'armes", a-t-il poursuivi. Selon lui, le soldat originaire d'Audouville-la-Hubert (Manche), a été mobilisé en septembre 1914 et incorporé au 23e Régiment d'infanterie coloniale pour rejoindre à partir de décembre le front de Champagne.
Blessé avant d'être secouru en vain
La tranchée près de laquelle il a été retrouvé avait été creusée par les Allemands au début du conflit, puis finalement reprise par les Français au prix de nombreux morts. "Le soldat était +déséquipé+ de son armement, on imagine qu'il a été blessé dans cette tranchée avant d'être secouru en vain par ses camarades qui l'ont inhumé sur place", a précisé M. Marchal.
Un hommage a été rendu au soldat Albert Dadure mort pour la France le 7 février 1915, dont la dépouille avait été découverte en juillet dernier lors de travaux de restauration d'une tranchée, vendredi à la nécropole de Minaucourt-le-Mesnil-lès-Hurlus (Marne).
Lors de la courte cérémonie d'hommage, les derniers mots écrits par le soldats ont résonné dans le grand cimetière balayé par le vent, à travers la lecture de son ultime lettre adressée à sa famille six jours avant sa mort. "Vivement que tout cela soit fini. Je ne sais pas comment on n'attrape pas plus de mal que cela et comment peut-on résister, mal nourri, toujours froid, même pas d'eau à boire", écrivait Albert Dadure.
(avec AFP)