C'est un article de L'Union qui est à l'origine de la polémique. Nos confrères évoquant une agression au soi-disant relent de "police religieuse". L'emballement médiatique avait enflammé les passions sur internet, déchaînant les commentaires islamophobes dans toute la France.
Selon les éléments de l'enquête la religion n'aurait cependant rien à voir avec ce fait-divers.
Le dernier mercredi du mois de juillet, trois jeunes femmes bronzent en maillot de bain dans le parc Leo Lagrange de Reims. Un autre groupe de cinq filles passe à proximité. L'une d'elle, visiblement complexée lance : "allez vous rhabiller c'est pas l'été." La réponse fuse : "c'est sur qu'avec ton physique de déménageur..."
Les jeunes femmes en viennent aussitôt aux mains. Les deux protagonistes principales s'en tirent chacune avec plusieurs jours d'incapacité de travail.
Quelques jours plus tard SOS Racisme organisait une manifestation en maillot de bain en soutien aux victimes, et pour réaffirmer le droit de bronzer librement. Un flop : seule une dizaine de personnes étaient présentes. Il y avait beaucoup plus de journalistes que de manifestants.
Il faut dire qu'entre temps la thèse de l'agression sur fond de morale religieuse n'avait pas résisté aux faits. SOS Racisme finira même par faire son mea-culpa. L'association avouera avoir fait preuve de précipitation, concédant même qu'elle aurait du annuler le rassemblement.
Une audience devrait se tenir ce lundi après-midi au tribunal de Reims. Elle a été renvoyée le lundi 14 décembre à 14h30.
Voir notre reportage diffusé dans le JT 12/13 de ce lundi 26 octobre 2015