Un incendie a endommagé la toiture de la mairie du 12e arrondissement de Paris lundi. Ce sinistre nous a amenés à nous interroger sur la surveillance de la mairie de Reims, dans la Marne, à l'architecture similaire.
Dans la nuit de dimanche 26 à lundi 27 janvier 2025, la mairie du 12e arrondissement de Paris a été touchée par un incendie. L'impressionnant sinistre n'a pas fait de victime mais les dégâts sur la toiture et le campanile qui surplombe l'édifice sont importants.
Le bâtiment parisien, qui date de la fin du XIXe siècle, a une architecture qui le rapproche de l'Hôtel de ville de Reims, dans la Marne. Les deux édifices semblent cousins, avec leur façade en pierre claire, leur couverture en ardoise et leur campanile central. Ce sinistre à Paris nous a amenés à nous interroger sur les mesures mises en place pour la protection de la mairie rémoise.
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— Antoine Gerbelle (@GerbelleLaVie) January 27, 2025
L'Hôtel de ville de Reims est un bâtiment ancien mais tout à fait à la page pour ce qui concerne la sécurité incendie, comme on pouvait l'imaginer. "Pour l'Hôtel de ville, comme pour tout établissement recevant du public, on a un système de sécurité incendie qui comprend des détecteurs automatiques et des déclencheurs manuels, les boîtiers rouges", détaille ainsi Alexandre Ponsinet, directeur adjoint de la direction de la maintenance des bâtiments à la mairie de Reims.
Une surveillance de tous les instants
Si un départ de feu venait à être détecté au sein de l'Hôtel de ville, une alarme serait aussitôt déclenchée. La très grande majorité du temps, il y a quelqu'un sur place pour réaliser une levée de doute. Mais une partie de la nuit, personne n'est présent dans le bâtiment. "L'appel est alors répercuté à la police municipale, qui fait intervenir un équipage ou une société de gardiennage", précise Alexandre Ponsinet. Le bâtiment est donc surveillé 24h sur 24.
Si la mairie du 12e arrondissement de Paris et celle de Reims semblent proches, une différence importante les distingue : la charpente de la mairie de Reims est en béton et non en bois. Il faut rappeler que le bâtiment a été bombardé en 1917, lors de la Première Guerre mondiale et a été très gravement endommagé. À ce moment-là, seule la façade est encore debout.
Il a donc fallu reconstruire. Comme pour la cathédrale Notre-Dame de Reims, c'est le béton qui a été choisi la charpente du bâtiment. "On a plus de résistance au feu avec une charpente en béton qu'avec une charpente bois ou métallique. C'est le meilleur allié contre les incendies, notamment dans les combles", souligne Alexandre Ponsinet. À Reims, seule la structure du campanile, qui s'élève à 42 mètres de haut, demeure en bois.
La sécurité incendie répond à des règles strictes, suivies de près par les services municipaux. "Un système de sécurité incendie comme celui de l'Hôtel de ville est vérifié tous les semestres par des techniciens compétents et tous les trois ans par un bureau de contrôle. C'est la réglementation qui l'impose." Une fréquence évidemment scrupuleusement respectée au sein de la mairie.
Selon Alexandre Ponsinet, les sinistres conséquents sont heureusement très peu nombreux au sein du patrimoine immobilier de la mairie de Reims. Sur la dizaine d'années écoulées, il a seulement le souvenir de l'incendie qui avait détruit une école maternelle du quartier Châtillons, un dimanche alors que l'école était inoccupée. Un incendie volontaire qui remonte à 2016 et pour lequel deux adolescents avaient été arrêtés.
Le directeur adjoint assure que les observations faites lors des commissions de sécurité sont suivies à la lettre. "Il y a des bâtiments plus complexes que d'autres, mais en tout cas, les moyens aussi bien humains que financiers sont mobilisés pour lever les observations", assure-t-il. Dans les prochaines années, les installations de sécurité incendie de l'Hôtel de ville doivent ainsi être modernisées. "On prend les devants et on a décidé de moderniser le système, mais sans remettre en question son fonctionnement."