Les négociations entre l'intersyndicale et la direction de l'entreprise Arcelor Mittal sont toujours en cours. Une dizaine de points ont été discutés entre les deux parties. D'ici fin juin, parmi les 200 salariés du site, 113 seront licenciés.
Un coup de massue pour l'emploi local. L'usine Arcelor Mittal de Reims largement réduire ses effectifs en juin prochain, avait annoncé la direction le 19 novembre 2024.
Ce vendredi 31 janvier 2025, une dernière réunion de négociations entre l'intersyndicale et la direction a eu lieu. Elle a fait l'objet de discussions sur une dizaine de points autour de trois axes majeurs. Tout d'abord, la validation d'une prime plancher à 45 000 euros pour les salariés avec au moins 15 ans d'ancienneté. Mais aussi la hausse de 10% du congé de reclassement pour l'amener à 75%.
Ce congé de reclassement est utilisé lors de licenciements économiques dans des entreprises de plus de 1 000 salariés. Il permet au salarié de bénéficier de l'aide d'une cellule d'accompagnement pour retrouver un emploi plus facilement.
Enfin, l'intersyndicale a demandé des précisions sur le dispositif d'accompagnement des 38 séniors en carrière longue, pour qu'ils soient protégés jusqu'à l'âge de la retraite. Le lundi 3 février, une autre réunion aura lieu en sous-préfecture de Reims pour la mise sous cocon du site industriel.
Les deux premières demandes acceptées par la direction
Les deux premiers sujets ont été acceptés par la direction. Néanmoins, la clarification sur le troisième point "a été moyennement respectée", selon Benoit Jean-Leroy, représentant CFDT. "Pour les personnes ayant besoin d'un peu plus de temps pour acquérir leurs trimestres, la direction est d'accord pour les garder plus longtemps jusqu'en mars 2026. Malgré la fermeture du site de Reims, il y aura un petit peu de logistique à faire", poursuit-il.
Puis à partir du 4 février, des séances de questions/réponses individuelles entre les salariés et la direction seront mises en place. Avant un vote des salariés concernés par le plan de la direction le vendredi 7 février. "Ce sera validé à 80%. On va le voter, comme ça, on sera sûr de la vision des choses", assure Benoit Jean-Leroy.
Aucun licenciement ne devrait être effectué avant la fin du mois de juin.
Avec Edwige Reaux