Durant les fêtes de fin d'année, de nombreuses personnes viennent dans les refuges pour animaux. Leur but : offrir un animal à leurs proches. Selon des organismes de protection en Champagne-Ardenne, cette façon de procéder est monnaie courante, mais pas la solution qui aidera nos amis à poils à rester dans un foyer.
Comme chaque année, Noël et la période de fêtes de fin d'année riment avec cadeaux et retrouvailles avec des proches. Très souvent, offrir un animal de compagnie est devenu monnaie courante. Une façon d'adopter qui n'est pas toujours optimale selon les différents refuges de Champagne-Ardenne.
Une période de transition pour tester les familles d'adoption
C'est un prérequis que les différents refuges de la région se sont imposés. Pour qu'une personne puisse adopter un animal, il faut plusieurs rendez-vous avant de valider la venue d'une petite bête à poils ou à plumes dans un foyer. Un moyen de jauger les familles d'adoption avant validation par les refuges.
On lutte tous les jours pour éviter ce genre de problèmes
Stéphanie GobancéPrésidente du refuge de Reims
Mais les "adoptions cadeaux" sur un coup de tête continuent d'avoir lieu. Comme le précise la présidente du refuge de Reims, Stéphanie Gobancé, "on lutte tous les jours pour éviter ce genre de problèmes. Ça peut être dramatique, notamment lors d'événements annexes que nous ne maîtrisons pas, comme le salon du chiot au caveau de Castelnau à Reims. On se retrouve toujours le lendemain et toute la semaine, avec des animaux désirés ou non".
Les abandons continuent à Châlons, au même rythme que les adoptions
Au refuge ACPA de Fagnières (Association Chalonnaise Protection Animaux), c'est une autre histoire, les abandons continuent dans la longueur, mais le nombre d'adoption reste conséquent pour régle cette problématique.
À LIRE AUSSI : Pour lutter contre les abandons, un refuge de la SPA propose une pension
"Par semaine on reçoit une dizaine de chats et de chiens. Pourtant on essaye par la prévention, on prévient les gens que c'est sur du long terme et qu'il faut être sûr quand on fait une adoption", explique Sabrina Parent, responsable de cour des animaux à Châlons.
Mais on ne peut pas toujours refuser les adoptions.
Sabrina ParentResponsable de cour animaux à l'ACPA de Châlons
"Malgré tout, on ne peut pas refuser toutes les adoptions. Quand on entend, je veux offrir un animal pour quelqu'un, on dit non. Mais on ne peut pas à chaque fois", affirme-t-elle.
Au niveau national, près de 45 000 animaux arrivent chaque année
C'est une mission que la SPA (Société protectrice des animaux) s'est donnée et qu'elle souhaite marteler au plus de personnes possibles. Adopter pour offrir serait une erreur et les responsables de l'association le disent aussi : "Cette idée est fréquente, mais on appuie ce message le plus possible". Sur le territoire français, près de 45 000 animaux sont recueillis par la SPA, 7 000 d'entre eux sont permanents et plus de 40 000 sont adoptés au fil de l'année.
Des chiffres qui ne prennent pas en compte les autres associations du territoire, comme chacune d'elles fonctionnent de façon autonome. En fonction des établissements, on nous répète que les adoptions à Noël sont souvent problématiques, mais en fonction des secteurs elles sont plus ou moins présentes.
À LIRE AUSSI : Sarah retrouve son chat après douze années de séparation, "elle était sous le choc"
Désormais le reste du travail pour les associations est d'expliquer, aux personnes qui veulent adopter, la marche à suivre pour favoriser le bien-être de l'animal. Mais une chose est sûre, adopter par envie ou par pulsion durant la période de Noël est loin d'être une bonne idée.