Marie-Ange Nunes et son fils en fauteuil roulant doivent être relogés. Des travaux dans leur immeuble de Reims (Marne) vont bloquer l'ascenseur pendant plusieurs mois. L'enfant, âgé de 7 ans et demi, a parfois besoin d'être conduit rapidement à l'hôpital.
S'il y a une urgence, l'ascenseur peut-être vital pour Alexis. Sa mère, Marie-Ange Nunes, et lui, vivent au premier étage d'un immeuble de Croix du Sud à Reims. Impossible pour eux de prendre l'escalier. Atteint d'importants troubles moteurs et neurologiques, ce garçon de 7 ans et demi est cloué à son fauteuil. Problème, des travaux dans leur immeuble vont bloquer l'ascenseur pendant plusieurs mois. "Pourquoi notre bailleur social ne nous a pas prévenus longtemps en avance ? Ils savent qu'Alexis est lourdement handicapé", souligne Marie-Ange.
Le 10 janvier 2022, elle reçoit un appel de Plurial Novilia. Le bailleur lui annonce que des travaux de mises aux normes vont débuter en avril. La cage d'ascenseur va être élargie. La durée du chantier est de 10 semaines. Seulement Alexis peut aller à tout moment aux urgences. "Au mois de janvier, on a dû partir à 2 h du matin." Les secours ne viennent pas toujours. Marie-Ange doit alors se débrouiller seule. " Les pompiers nous renvoient vers le 15. Deux fois, j'ai déjà appelé le Samu et personne n'est venu."
Une famille à reloger
Marie-Ange n'a pas eu un parcours de vie facile. Aidante familiale depuis la naissance de son plus jeune fils, elle s'occupe également d'un adolescent de 16 ans. Elle attend que Plurial Novilia lui propose un autre logement. "Ce sont eux qui font les travaux. C'est à eux de trouver un appartement." Elle se prépare à organiser en toute hâte un déménagement à ses frais. De son côté, le bailleur l'assure : "le 9 février, nous avons confirmé à Mme Nunes que nous n'allions pas arrêter l'ascenseur tant qu'elle ne serait pas relogée."
J'avais prévu de déménager, mais pas en deux mois de temps.
Marie-Ange Nunes, mère d'Alexis
Plurial Novilia dit rechercher activement une solution adaptée aux handicaps d'Alexis. "On ne veut pas laisser la famille dans cette situation", souligne la porte-parole du bailleur. Marie-Ange, elle, a lancé des appels à différentes personnalités politiques ou associations comme le Secours populaire. Cette mère courage a même contacté Julien Courbet, le spécialiste des règlements de litiges. Pour l'instant, aucune nouvelle. La mairie de Reims prend en main ce dossier. Cette mère de famille a rencontré, ce mercredi 16 février, l'adjointe en charge du handicap.
