Ce vendredi 10 avril en fin de journée, l'académie de Reims a annoncé la création de 60 postes dans l'enseignement primaire. Une "très bonne nouvelle", selon un syndicat enseignant, qui déplore la suppression de 70 postes dans les collèges et lycées.
Soixante, c'est le nombre de postes supplémentaires dont vont bénéficier les écoles primaires de l'académie de Reims. Dans un communiqué daté de ce vendredi 10 avril, le rectorat rémois a indiqué que sur 1 248 postes créés dans le premier degré à la rentrée 2020, 60 seront réservés à la Marne, la Haute-Marne, l'Aube et les Ardennes.
Plus précisément, ils seront répartis de la manière suivante : 17 postes dans les Ardennes, 19 dans l'Aube, 7 dans la Marne et 17 en Haute-Marne. Un effort particulier pour les zones rurales précise l'académie : "Dans un esprit de justice territoriale et de justice sociale, le ministre a souhaité que ces nouveaux moyens permettent en zone rurale de ne fermer aucune classe sans l’accord du maire, et en zone urbaine d’améliorer le taux d’encadrement des élèves."
Suppression de 70 postes dans le secondaire pour des raisons démograhiques
Des créations de postes très bien accueillies par Yohann Odivart, secrétaire départemental de la Marne du syndicat national des enseignements du second degré (SNES). "C'est une très bonne nouvelle pour le premier degré. Cela va permettre de meilleurs taux d'encadrements des élèves", dit-il, avant de nuancer. "Dommage que cela cache une inégalité avec des suppressions de 70 postes en collèges (32) et en lycée (38)."
Des suppressions que l'académie jusitifie par une baisse démographique des élèves en collège et en lycée. "Il y aurait environ 400 élèves de moins en collège et 200 en lycée. Mais vu la tension des élèves par classe, le maintien des postes existants aurait permis de réduire cette pression", explique le secrétaire départemental du SNES. Et l'élu de souligner que ces postes auraient été nécessaires pour "rattraper le retard cumulé pendant cette période de confinement". "Les élèves les plus pénalisés sont ceux qui sont le plus en difficulté tout au long de l'année", constate l'enseignant rémois.