Le prix des carburants est reparti à la hausse. Le gazole et le SP95-E10 affichent une hausse moyenne de 14 et de 11 centimes par rapport au début du mois de juillet. Grâce à notre carte interactive, nous vous proposons de trouver les meilleurs tarifs pour faire le plein près de chez vous, partout en France.
En cette période de vacances, vous multipliez peut-être les kilomètres pour découvrir la France. Nous vous proposons de découvrir sur notre carte interactive où il est possible de trouver du carburant au meilleur prix pour limiter l'impact sur votre budget.
Car depuis quelques semaines, le prix du gazole ou du sans-plomb repart à la hausse. Par rapport à début juillet, le gazole et l'essence sans plomb SP95-E10 affichent une hausse moyenne de 14 et 11 centimes, selon les statistiques du ministère de la Transition énergétique arrêtées vendredi 4 août et publiées lundi 7.
Sur notre carte, vous pouvez choisir le carburant de votre choix pour adapter l'affichage de la carte. Les meilleurs prix s'affichent en vert, les moins bons en rouge. Les stations qui ne disposent pas du carburant que vous avez choisi, car il ne fait pas partie de leur assortiment ou en raison d'une rupture temporaire, sont en gris. Pour zoomer directement sur votre commune, n'hésitez pas à utiliser le champ de recherche accessible via la loupe.
Les données de cette carte sont mises à jour toutes les dix minutes depuis le site gouvernemental prix-carburants.gouv.fr, où les gestionnaires des stations service sont tenus de renseigner leurs tarifs.
La carte des prix et de la disponibilité en temps réel
Dans les stations-service, les automobilistes devaient débourser en moyenne la semaine dernière 1,8064 euro pour un litre de gazole, soit 6,7 centimes de plus que la semaine précédente. Le sans-plomb 95-E10 se vendait 1,8953 euro (+2,8 centimes) le litre et le sans-plomb 95, 1,9103 euro (+1,73 centime).
Il faut parfois débourser beaucoup plus, notamment dans les stations d'autoroutes très fréquentées au départ et au retour des vacances, où les prix peuvent dépasser la barre psychologique des 2 euros, selon le comparateur du site gouvernemental prix-carburants.gouv.fr.
Seules les stations de TotalEnergies y échappent encore car leurs prix sont plafonnés à 1,99 euro jusqu'à la fin de l'année, une promesse du groupe pétrolier annoncée en février. Et les Français ne peuvent plus compter ni sur l'indemnité carburant, qui a cessé fin mars, ni sur la ristourne de l'Etat arrêtée en décembre.
Une production volontairement limitée
Le syndicat de la profession se défend de tirer profit de la forte demande estivale pour augmenter les prix. "Les départs en vacances n'ont que peu d'influence sur le prix du carburant", a affirmé René Jean Souquet-Grumey, vice-président de la branche stations-service et énergies nouvelles au syndicat Mobilians, interrogé mardi 8 août sur Europe 1.
Sur les marchés, les cours du pétrole sont proches des niveaux les plus élevés atteints depuis trois mois. Alors que fin juin, le baril de Brent de la Mer du Nord se négociait autour de 75 dollars en moyenne, il dépasse désormais les 85 dollars.
Entre début juillet et début août, les prix du brut ont augmenté quasi continuellement, le Brent prenant environ 12% et le baril de West Texas Intermediate (WTI) près de 15% sur un marché de plus en plus tendu.
Neuf pays de l'Opep+ (organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés, ndlr), dont Ryad et Moscou, les deux poids lourds du groupe, ont instauré depuis mai des baisses volontaires de production pour un total de 1,6 million de barils quotidiens jusqu'à 2024 afin de soutenir les cours.
En juin, l'Arabie saoudite a annoncé une réduction volontaire supplémentaire de production d'un million de barils par jour pour juillet, qu'elle a prolongée deux fois, pour août et désormais aussi pour septembre. Dans son sillage, la Russie a, elle aussi, déclaré réduire ses exportations de brut de 500.000 barils par jour en août, et de 300.000 en septembre.
Les cours du pétrole restent toutefois encore loin de leur niveau moyen de 2022 quand ils avaient franchi la barre symbolique des 100 dollars, après le début de la guerre en Ukraine. Entre mi-juin et début juillet 2022, les prix du diesel tout comme ceux du SP-95 et SP95-E10 avaient alors dépassé les 2 euros le litre en France.