Le vendredi 31 janvier, les secours de la Protection civile de Reims ont découvert quatre, de leurs dix véhicules d'intervention, siphonnés et percés. Inutilisables, les secouristes doivent quotidiennement s'adapter pour l'acheminement de matériel médical ou le secours de personnes nécessitant des soins.
En rentrant du concert de Gims à l'aréna de Reims, vendredi 31 janvier 2025, le personnel de la Protection civile de Reims, dans la Marne, a de nouveau eu une mauvaise surprise. Quatre de leurs dix véhicules d'intervention ont été siphonnés et percés. "Les secouristes ont senti une forte odeur de gazole en rentrant d'intervention", assure Patrick Jaloux, le président départemental de la Protection civile de Reims.
La deuxième fois en un peu plus d'un mois
Fin décembre 2024, deux des véhicules de la Protection civile de Reims avaient déjà subi le même sort. Sur les quatre véhicules impactés de la fin janvier, l'un deux avait déjà été siphonné en décembre.
"On va dire que l'on a un genou à terre, mais que l'on n'est pas encore mort !", lance Patrick Jaloux. Ces pertes de véhicules pourraient mettre à mal leurs interventions, voire le déroulement de certaines manifestations, comme des concerts ou des rencontres sportives.
La sécurité de la population pourrait être en difficulté. Voire des organisations prévues depuis plusieurs mois que l'on pourrait annuler à la dernière minute parce que l'on ne pourrait plus les assurer. Si les secours ne sont pas là, il n'y a pas de manifestation.
Patrick Jaloux, président départemental de la Protection civile
Une plainte a été déposée
Au vu de ce contexte, le maitre-mot des équipes de secours est la vigilance. "On essaie de faire attention à ne pas mobiliser trop de matériel", ajoute le président départemental de la Protection civile de Reims. Pour les matchs du Stade de Reims, elle doit par exemple nécessairement avoir deux véhicules d'intervention.
La Protection civile n'est pas la seule victime puisque deux voisins ont également vu leurs réservoirs de leurs véhicules siphonnés. Les traces de l'infraction sont encore largement visibles sur le trottoir.
Une plainte a d'ores et déjà été déposée. Des caméras de surveillance ont aussi été installées.