Le pilote toulois Mathieu Doveze s’apprête à s'élancer pour son cinquième Dakar en Arabie saoudite. La compétition qui commence ce vendredi 3 janvier 2025 durera quatorze jours. Entretien.
Mathieu Doveze est en route pour son cinquième Dakar. Le sportif, qui s’élance ce vendredi 3 janvier 2025 en Arabie saoudite, a décidé d’aborder le rallye sereinement mais vise le Top 10. Une place qui pourrait lui permettre d’intégrer une équipe professionnelle.
C’est votre cinquième participation au Dakar. L’année dernière, vous avez terminé 16ème. Quel est votre objectif pour cette édition ?
Il faut progresser, il faut toujours apprendre mais ce que j’aimerais cette année, ce serait de gagner la catégorie rallye 2 et finir dans le Top 10. Entre le Top 10 et 15 c’est encore pas trop mal mais je ne veux pas finir en dehors.
Quoi qu’il en soit, je progresse tous les ans : j’ai fini 16e du Dakar 2024. Il faudra juste être patient. Ça va être un long rallye donc il faut attendre que les choses se fassent par elles-mêmes. Quoi qu’il en soit, j’ai une année de plus d’expérience, c’est la deuxième année avec ma team (Bas World KTM) donc je n’ai pas à trouver mes marques. Je les ai déjà ici et je pars cette fois avec la confiance d’avoir fait un top 15.
Mon niveau de pilotage et de navigation a progressé aussi. Je suis également suivi par une préparatrice cérébrale et un préparateur physique depuis environ un an, il y a une grosse différence. Pour le physique, même si j’avais déjà une bonne base, on a trouvé un programme qui rend bien. Mentalement c’est bien aussi, c’est ce qui est le plus important. Quand la tête va, tout va ! Je suis confiant, serein, je sais ce qui m’attend : ça va être compliqué, il va se passer plein de choses mais j’ai tout fait pour que ça se passe bien.
Comment allez-vous réussir à vous distinguer d’un pilote qui est dans une équipe professionnelle ?
Sur la vitesse c’est compliqué parce qu’ils ont un avantage technique. Ils ont de meilleures motos et plus d'expérience que moi. Par contre je vais pouvoir me démarquer avec la navigation. S’ils font une erreur dans la navigation, il faut essayer de ne pas la faire. Donc je mise sur la navigation et la patience.
Pendant la compétition, comment vit-on ?
Cette année j’ai l’avantage d’avoir une grosse team. Donc là je dors dans le camion d’assistance, ça me fait comme un camping-car. Après pour se nourrir il y a une grosse cantine. J’essaie de rester hydraté au maximum toute la journée et pendant la course je prends des barres, des gels et des produits dans la boisson.
Avant j’étais en tente mais maintenant je suis la cabine du camion, c’est du confort en plus. Au Dakar, ce qu’il faut augmenter c’est le confort et le temps de repos donc pour moi c’est beaucoup mieux : je suis vraiment bien, je peux organiser mes affaires comme je veux. C’est plus confortable.