Double infanticide de Drouville : la mère dépressive jugée devant la Cour d'assises de Meurthe-et-Moselle

Lundi 9 décembre 2024 débute à la Cour d'assises de Meurthe-et-Moselle le procès d'une femme originaire de Drouville, souffrant de dépression et d'alcoolisme. La mère de famille, trentenaire, est accusée d'avoir, le 15 février 2022, étouffé dans sa voiture ses deux enfants en bas-âge.

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Lundi 9 décembre 2024 s'ouvre à la Cour d'assises de Meurthe-et-Moselle le procès d'Ingride Jesus Van Der Kellen. La mère de famille, trentenaire, est accusée d'avoir, le 15 février 2022, étouffé dans sa voiture ses deux enfants âgés de huit mois et deux ans et demi, après une violente dispute avec son conjoint.

Dépression et alcoolisme

Ancienne chercheuse à l'INRAE (Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement), Ingride Jesus Van Der Kellen sombre dans la dépression et l'alcoolisme après la perte de son emploi. La vie du couple s'en trouve profondément affectée, son compagnon lui reprochant son addiction à l'alcool.

Mardi 15 février 2022, au cours d'une énième dispute, ce dernier lui annonce son intention de la quitter. Elle le frappe avec un marteau. Il parvient à s'enfuir, contacte la gendarmerie et se rend à l'hôpital. Entre-temps, Ingride Jesus Van Der Kellen, décidée à mettre fin à ses jours, récupère ses enfants à la crèche et les étouffe.

Le discernement de l'accusée au cœur des débats  

Selon Maître Sahra Amm, l'avocate d'Ingride Jesus Van Der Kellen, sa cliente, internée à l'hôpital-prison de Laxou est très affectée et sous médicaments, n'explique toujours pas pourquoi elle a tué ses enfants même si des pistes d'explication se dessinent : "au moment des faits sa thèse était compliquée, elle n'arrivait pas à rendre son travail du fait de son état dépressif, sa relation de couple était chaotique à cause de ses problèmes d'alcoolisation. Dans son enfance, elle a été abandonnée par sa mère très petite. Elle a vécu avec un père violent qui a commis des agressions sexuelles sur elle".

Maître Virginie Barbosa est l'avocate de l'association La Voix de l'Enfant qui s'est portée partie civile : "plusieurs experts ont examiné l'accusée avec des avis pas toujours concordants. On va devoir regarder le parcours de vie de l'accusée pour comprendre au mieux ce qui a conduit à ce geste dramatique".

Car au-delà des explications, il importe pour l'association de trouver des solutions pour éviter à l'avenir ce genre de drame de se reproduire.

Un chien médiateur dans le box 

Tout l'enjeu du procès sera de déterminer la responsabilité de l'accusée au moment des faits. Disposait-elle de tout son discernement ? Toujours selon son avocate, elle est très affaiblie, pleure énormément et éprouve beaucoup de mal à s'exprimer. Un chien d'assistance judiciaire sera présent dans le box à ses côtés pour la calmer et l'aider à donner ses explications à la Cour et à la famille des victimes. Le procès doit durer jusqu'à vendredi. Elle encourt la réclusion criminelle perpétuité.

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