Après l’annonce de la relégation de l’AS Nancy Lorraine en amateur, mercredi 27 juin, les supporters réagissent. La colère domine, et l’inquiétude demeure quant à l’avenir du club.
Antoine a assisté à plusieurs matchs cette saison. Le lycéen de 16 ans vit la relégation comme un crève-cœur : "le club faisait partie de l’élite du foot français en Ligue 1 il y a quelques années. On est tombé jusqu’en National 3, c’est la honte". Le jeune homme, qui supporte l’ASNL depuis tout petit, estime que "le niveau de jeu est faible" mais rejette la "faute sur les actionnaires". Selon lui, "l’avenir du club est très incertain", car "les actionnaires ne font pas le nécessaire pour faire évoluer les choses et une remontée semble difficile".
Kilian Valentin, porte-parole du Saturday FC, principal groupe de supporter nancéien, ne croit pas du tout aux chances du club d’obtenir un maintien en Nationale 2. Il espère un "rachat rapide, et pas cher, d’un acheteur unique et sérieux et non de multinationales et de sociétés écrans". Il estime que, depuis l’arrivée des actionnaires en 2021, la gestion de l'ASNL est "compliquée" et que "ce dernier épisode résume bien les problèmes qu’ont posés les propriétaires". Pour le supporter, le club n’est pas "complètement mort, il reste l’histoire, l’écusson, l’institution".
Le collectif a publié un communiqué mercredi 28 mai dans la soirée où il manifeste sa révolte: "ils ont tués le statut professionnel mais ils n'auront pas NOTRE club".
Elysa, lycéenne de 16 ans, s'attriste de cette relégation, l’ASNL reste "son club de cœur, sa ville". La chute est rude, car Nancy ne descend pas d’un niveau, mais de deux d’un seul coup, et elle la ressent comme "très brutale". Elle reconnaît que le club est depuis longtemps "en chute libre" et qu’il faudrait un grand changement "au sein même du staff".
Maxime, un autre jeune supporter qui soutient le club depuis une dizaine d'années, ne cache pas sa colère. La relégation fait mal "car l’ASNL est passé du meilleur au pire en seulement quelques années". Le lycéen de première espère que le club remonte très vite grâce à "de nouveaux actionnaires et des investisseurs qui permettent d'atteindre un meilleur niveau sportif" pour espérer une remontée parmi l’élite. Le jeune homme voit tout de même cette relégation comme quelque chose de positif, car elle peut apporter de "l’expérience et de la maturité au club". Il évoque ici l’exemple du Racing Club de Strasbourg. Le club alsacien est passé de la Ligue 1 au National 2 et a réussi à faire le chemin inverse et réintégrer la Ligue 1. Il reste optimiste : "on ne peut pas prédire l’avenir du club, mais on ne veut que du bien".
(Avec Jules Bourgeois)
