La Chambre régionale des comptes vient de publier jeudi 23 janvier son rapport sur la situation financière du CHRU de Nancy (Meurthe-et-Moselle). Dans leurs conclusions, les auteurs émettent des réserves sur la capacité de l’établissement universitaire à mener à terme le projet.
La Chambre régionale des comptes du Grand Est a examiné la gestion du CHRU de Nancy (Meurthe-et-Moselle) pour la période débutant en 2018. Elle vient de publier jeudi 23 janvier 2025 son rapport sur la situation financière de l'hôpital. Les auteurs remettent en cause "la capacité de l’établissement universitaire à pouvoir mener à terme son projet de nouvel hôpital". Selon les magistrats, "il faut revoir la copie".
Ce que dit ce rapport, c’est que le projet ne peut pas se faire sans une aide financière importante.
Arnaud Vanneste, directeur général du CHRU de Nancy
Pourtant, sur place les travaux ont déjà commencé. "Ce que dit ce rapport, c’est que le projet ne peut pas se faire sans une aide financière importante. En détail, on a 420 millions d’euros d’aide, plus 140 millions d’euros d’allégement de dettes. Ses aides ont été validées en 2021 et elles ne sont pas du tout remises en cause", explique à France 3 Lorraine, Arnaud Vanneste, directeur général du CHRU de Nancy. Le nouvel hôpital sera constitué de trois nouveaux bâtiments, dont les urgences.
Un rappel du droit
Dans le rapport, les magistrats constatent que "l’activité du CHRU de Nancy n’a pas retrouvé son niveau d’avant la crise sanitaire. La pénurie de personnel marquant l’ensemble de la France n’aide pas à augmenter cette activité". De son côté, Arnaud Vanneste ajoute : "Et le gros de nos économies va sortir maintenant du regroupement de toutes nos forces".
Le coût total du programme immobilier présenté au mois de décembre 2024 serait de 785 millions d’euros. "La situation financière de l’établissement a justifié l’élaboration de plusieurs plans d’économies, s’étendant de 2014 à 2033. Les mesures mises en place ont permis de maîtriser les dépenses", indique le rapport.
Au mois de novembre, dans un précédent rapport, la Chambre régionale préconisait, entre autres recommandations, une meilleure information des patients aux urgences.