La chute de Bachar Al-Assad, jour historique pour un médecin urgentiste syrien de la Meuse

Le président syrien Bachar Al-Assad a fui le pays après l’arrivée des rebelles à Damas. Dans la Meuse, à Bar-le-Duc, une association vient en aide à la population depuis 2011. Dimanche 8 décembre, le docteur Hassan El Abdullah, fondateur de SOS Syrie, évoque un jour historique.

Dimanche 8 décembre 2024, en Syrie, des groupes rebelles ont annoncé avoir pris le contrôle de la capitale. Le président Bachar-al-Assad a fui le pays. Une offensive fulgurante qui met fin à près d'un quart de siècle de règne d'une violente répression. C'est à Damas que la joie est la plus grande. Mais aussi en France où des regroupements se sont formés pour célébrer la chute du régime.  

C’est une page de l’histoire qui se tourne après 54 ans de dictature. C’est un évènement pour les Syriens.

Docteur Hassan El-Abdullah, SOS Syrie

Dans la Meuse, le docteur Hassan El-Abdullah est le président fondateur de

l'association SOS Syrie, une organisation non gouvernementale créée dès le début du conflit en 2011 afin de venir en aide sur place à la population. La chute du régime "c’est une page de l’histoire qui se tourne après 54 ans de dictature. C’est un évènement pour les Syriens. Maintenant c’est la Syrie pour tout le monde" dit-il, très heureux. "La Syrie est une mosaïque de religion. Il faut que tout le monde se rassemble maintenant. L’humanité, la fraternité et la démocratie." Visiblement très ému, on retrouve en face de nous un homme libéré et soulagé.  

À Bar-le-Duc dans la Meuse où il est installé, le docteur El Abdullah est médecin urgentiste à l'hôpital. Avec son association, il propose des collectes de lits médicalisés, chariots, chaises roulantes, mais aussi des cartons entiers de médicaments pour adultes et enfants pour la Syrie. Plus loin, dans une salle de son entrepôt, il nous montre un échographe "prêt à partir pour la Syrie". Puis il nous dresse la liste des médicaments dont il a besoin "pour les diabétiques, pour l’hypertension, juste même du Doliprane par exemple". Il se rend lui-même régulièrement dans les camps de réfugiés afin de contrôler la distribution des produits.

Un retour au pays

Il nous explique qu’il y a aujourd'hui plus de 12 000 réfugiés au nord de la Syrie et plus de quatre millions de personnes qui ont fui le pays. "Aujourd’hui il n’y a même pas d’électricité par exemple. On ne même peut pas se chauffer. Les hôpitaux ne fonctionnent pas du tout comme il faut". Désormais les réfugiés espèrent un retour au pays", dit-il. 

Le docteur El Abdullah a prévu d'aller revoir sa famille rapidement dans les prochains jours "si la situation le permet, je vais revoir ma maison à Damas".

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