A Nancy, devant la Cour d'assises de Meurthe-et-Moselle, lundi 20 janvier, débute le procès de "l’affaire Philippe Charruel". Il aurait été massacré à coups de sabre par deux personnes d'origine roumaine, parce qu’il aurait importuné deux prostituées.
Le jeudi 20 février 2003, le long de l’A31, sur la RD 400, à Gondreville en Meurthe-et-Moselle, le corps sans vie d'un homme est retrouvé fortuitement par un routier dans un fossé. Il s'agit de Philippe Charruel, 29 ans. Sur place, la police criminelle de Nancy découvre un corps qui a été violemment frappé et sauvagement mutilé, à coups de sabre japonais.
À l’époque, Philippe Charruel était commercial dans une entreprise de ravalement de façades. Il était père de famille et en instance de divorce. Il habitait dans la banlieue de Toul, à Domgermain.
Règlement de comptes
Rapidement l'enquête se dirige vers dans le quartier de la gare de la ville de Nancy. C'est ici qu'il aurait eu une altercation avec deux prostituées. Puis les deux proxénètes, d'origine roumaine, l'auraient alors molesté, enlevé, séquestré puis battu à mort.
Mais Vasile Ostas et son neveu Cristian Rad vont se volatiliser. Un mandat d'arrêt international est alors émis par la justice. Huit ans plus tard, en 2011, en leur absence, ils sont jugés par la cour d'assises de Meurthe-et-Moselle. Reconnus coupables, ils sont condamnés par défaut à 30 et 26 ans de réclusion criminelle.
En cavale
De l'autre côté de la frontière, en Espagne, dans le cadre d'une autre enquête, sur un parking, la police découvre la BMW, recouverte d'une bâche. Certainement celle qui a servi à transporter le corps de Philippe Charruel. Et plus de vingt ans après les faits, les deux hommes sont arrêtés à Barcelone par la police espagnole, au mois d'août 2023. Ils ont tout de suite été extradés en France.
Aujourd'hui âgés de 52 et 40 ans, ils sont rejugés par la Cour d'assises de Meurthe-et-Moselle à partir du lundi 20 janvier 2025. "En fait on va découvrir ce qu’ils vont dire à l’audience. La version des uns et des autres. Pour l’heure ils n’ont toujours pas été mis en examen et ils n’ont pas été présentés à un juge instruction", dit Eléonore Dupleix à France 3 Lorraine, avocate de Vasile Ostas.
Le procès devrait durer cinq jours.