Il avait été démonté lors de la rénovation de 1999 et depuis plus aucun orgue n'avait résonné en la salle Poirel à Nancy (Meurthe-et-Moselle). C'est donc un événement que ce concert ce lundi 4 mars à 20h30, proposé par l'ALMC, qui réunit le trompettiste Romain Leleu et l'organiste Thierry Escaich.
C'est le grand retour de la résonnance d'un orgue, le temps d'une soirée, en la salle Poirel à Nancy (Meurthe-et-Moselle), ce lundi 4 mars 2019.
Orgue et trompette sont en effet au programme du concert proposé par l'Association Lorraine de Musique de Chambre (ALMC) à 20h30 avec deux artistes français réputés : le trompettiste Romain Leleu et l'organiste Thierry Escaich.
Romain Leleu retrouvera ici son complice du concert à Luxembourg, le 25 février dernier.
Une première depuis vingt ans
C'est en 1999 que le dernier des trois orgues qui se sont succédés dans la salle nancéienne a été démonté à l'occasion de travaux de rénovation.Centre de "création contemporaine" construit en pleine ville en 1889, Poirel comptait alors la salle de concert et la galerie d'exposition, toujours présentes, ainsi qu'un conservatoire de musique. Et c'est en fond de scène de la salle que se sont succédés trois orgues à tuyaux tout au long du Vingtième Siècle.
Ici ont joué les plus grands, Lorrains ou venus d'autres horizons, tels le Nancéien Eugène Gigout, le Vosgien Gaston Litaize ou encore Charles-Marie Widor, Marie-Claire Alain, Pierre Cochereau ou encore Tommy Desserre, le célèbre organiste du cinéma Gaumont-Palace à Paris.
Orgue moderne, sonorité traditionnelle
L'orgue présent ce lundi soir pour ce concert n'est bien sûr pas un instrument traditionnel à tuyaux.Impossible d'en installer un pour une unique représentation. Mais la technologie permet désormais, avec des instuments moins imposants, de retrouver des sonorités proches, grâce à l'harmonisation note par note et jeu par jeu.
Thierry Escaich jouera ainsi sur un Grand orgue de concert Virtualis Hauptwerk Système Amadeus.
Unique en Europe (voir la photo), il possède trois claviers, un pédalier et quatre-vingts jeux différents et sa puissance est équivalente à un instrument traditionnel à 4.900 tuyaux !
Imaginez que sa puissance est présentée comme équivalente à celle des grandes orgues de Notre-Dame de Paris.
Nul doute que tous les amateurs de musique de chambre présents ce soir retrouveront avec plaisir des sonorités absentes de Poirel depuis vingt ans.