Près d'un an et demi après le début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, Irina et Olga habitent désormais dans les Vosges. Elles ont décidé de quitter leur pays et de refaire leurs vies en France.

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Accueil, barrière de la langue, installation, adaptation, il y a plus d'un an, la vie des Ukrainiens a été bouleversée par le conflit. Depuis le début de la guerre le 24 février 2022 et l'invasion de l'Ukraine par la Russie, Olga, 34 ans, s'est installée dans les Vosges. D'abord dans une famille d'accueil à Gérardmer, "des enseignants". Ensuite la Croix Rouge les a pris en charge, elle et sa fille. "Et nous sommes maintenant à Epinal". 

Ici en France le plus difficile a été de parler la langue pour pouvoir s’installer. Il faut vraiment que je perfectionne mon français car c’est une langue vraiment difficile pour moi. C’est un gros travail personnel.

Irina, réfugiée ukrainienne

Olga ajoute : "Il a fallu tout de suite qu’on s’occupe de la sécurité des enfants et donc on a décidé de partir pour la France. En fait on pensait qu’on ne resterait pas longtemps, on m’a dit va en France et protège ta famille". 

Dès son arrivée en Lorraine, Irina a été prise en charge avec ses trois enfants dans une famille d'accueil, qui lui a trouvé un travail. Et c'est en français qu'elle répond à nos questions. "En France, j’ai toujours travaillé car c’est important. J’ai trouvé ce travail grâce à notre famille d’accueil, Jean-Louis et Christine. Ils ont cherché du travail à Gérardmer pour moi et c’est eux qui m’ont trouvé cet emploi, ici". Elle est femme de chambre dans un hôtel. 

Une nouvelle vie

Aujourd’hui, la situation dans son pays est toujours très tendue, "c’est toujours difficile. Elle n’est toujours pas sûre.  

"Ici en France le plus difficile a été de parler la langue pour pouvoir s’installer. Il faut vraiment que je perfectionne mon français car c’est une langue vraiment difficile pour moi. C’est un gros travail personnel", dit Irina. 

Sans oublier la préparation d’un éventuel retour. Vous envisagez de retourner chez vous ? "Moi ce que je souhaite c’est retourner en Ukraine mais je dois en priorité m’occuper de ma fille. En Ukraine il y a trop d’établissements scolaires qui sont détruits", dit Olga. "Pour le moment je reste ici, et dès que je peux je repars pour reconstruire mon pays. Tous les jours, je suis en contact avec ma mère, ma grand-mère, ma famille. Beaucoup sur les réseaux sociaux. Je suis au courant de tout ce qui se passe en Ukraine".

Il a fallu tout de suite qu’on s’occupe de la sécurité des enfants et donc on a décidé de partir pour la France. En fait on pensait qu’on ne resterait pas longtemps, on m’a dit va en France et protège ta famille.

Olga, réfugiée ukrainienne

Irina ajoute : 

"Moi je veux rester en France pour mes trois enfants ,pour qu’ils puissent étudier, c’est important. En Ukraine, c’est la guerre, la vie est très difficile, en France ça va quand même beaucoup mieux".

En 2022, selon  l’Office français de l’immigration et de l’intégration, ce sont plus de 100.000 ressortissants ukrainiens qui ont été accueillis en France.

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