Quelques kilomètres de l'autoroute A31 à 70 km/h ? C'est une option possible pour réduire les pollutions sonores et atmosphériques dans la métropole du Grand Nancy. Une étude a été demandée par les maires de Maxéville et Malzéville à la Région Grand Est au nom de la protection de la population.
Un jour, les automobilistes qui empruntent l'autoroute A31 qui longe Malzéville et Maxéville seront peut-être incités à lever un peu plus le pied. Dans cette traversée de Nancy, la vitesse est déjà limitée à 90 km/h mais pourrait être abaissée à 70 km/h. Rien de certain, juste une hypothèse. "On est sur une faible portion de quelques kilomètres" explique Christophe Choserot, le maire de Maxéville, au micro de France 3 Lorraine, "les automobilistes ne perdraient que quelques minutes mais pour le bien de tout le monde, si on pouvait réduire les nuisances sonores et surtout la pollution atmosphérique, ce serait intéressant".
il faut trouver des solutions pour protéger la population
Christophe Choserot, maire de Maxéville
Sur ce tronçon, les chiffres donnent le vertige : 60 000 à 80 000 véhicules par jour avec des pointes à 100 000 durant les chassés-croisés de l'été. Particularité d'une partie du tronçon, il est en pente. Freinage et accélération pourraient générer plus de pollution. Pour comparer, une étude a donc été demandée. "À partir des résultats, si l'étude fait la démonstration qu'il y a moins de pollution, une demande officielle sera pour la santé publique des riverains de l'autoroute" dit Christophe Choserot, "nous notre rôle, c'est d'adapter les choses comme à Strasbourg par exemple. Je ne suis pas un anti-voiture mais il faut trouver des solutions pour protéger la population".
Vifs débats
L'hypothèse d'une réduction de la vitesse provoque déjà de vifs débats sur les réseaux sociaux. Avec humour, certains commentaires parlent de "départementale A31" et de "syndrome parisien qui nous gagne". Le sujet reste très clivant et le cocktail voiture-vitesse reste très explosif. "D’autres intercommunalités l’ont fait avec des résultats probants, tant sur la pollution, que sur la fluidité" répond Bertrand Kling, maire de Malzéville, sur son compte Facebook, "cette mesure a été prise sur l’autoroute qui permet l’entrée dans Lyon depuis plus d’un an : temps de trajet (en condition de circulation normale) pour une même distante, +2min, moins de bouchon, donc en réalité temps de trajet moins long, moins d’accidents, là encore cela permet de sauver des vies et gagner du temps, moins de pollutions à l’entrée de ville. Pourtant au départ, les réflexes "anti" étaient les mêmes ce qui n’était pas gagné… Quant au coût, c’est absolument dérisoire dans le fonctionnement global de cette autoroute, mais également au regard des enjeux de santé publique".
Les deux élus insistent bien qu'il ne s'agit que d'une demande d'étude qui s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre d'une Zone à Faibles Émissions - mobilité (ZFE-m) imposée par la loi dans la métropole du Grand Nancy. Cette mesure a pour but d’améliorer la qualité de l'air et réduire les émissions de polluants atmosphériques.
Si l’étude démontre un bénéfice dans la démarche, une demande d’abaissement de la vitesse pourrait être faite par la Métropole à la région Grand Est, qui a autorité sur les routes.