Le 22 février, c’est la "Journée européenne des Victimes". Elles peuvent-être physiques, sexuelles, financières ou sur Internet, dès lors qu’une plainte est déposée pour des violences, la victime peut être accompagnée et protégée dans ses démarches. L'association "France Victimes" est joignable partout en France avec le numéro 116 006.
Le mardi 22 février a lieu la "Journée européenne des Victimes". En France, toute victime a le droit de bénéficier gratuitement d’un accompagnement. L’association "France Victimes" est agréée par le Ministère de la Justice. 130 unités sont présentes sur le territoire, joignables avec le numéro 116 006.
En Meurthe-et-Moselle, "France Victimes" a accompagné en 2021 environ 4 500 personnes. Dans la majorité des cas, il s'agissait de violences intrafamiliales ou de violences sexuelles. L’association accompagne aussi, et c’est moins connu, les victimes d’escroqueries, de terrorisme ou encore celles dans le domaine de la santé (Levothyrox ou prothèses mammaires, par exemple).
En matière de cyberharcèlement, le fait de "liker" ou de partager peut vous transformer en auteur ou en complice
Anne Sophie Gavriloff, Présidente de France Victimes 54
Cette année, l'association France Victimes 54 tente de sensibiliser les jeunes en particulier sur le cyberharcèlement comme nous l'explique Anne-Sophie Gavriloff, la présidente de l'association : "C'est un phénomène qui prend de l'ampleur. 20 % des jeunes déclarent avoir été confrontés à une situation de cyberharcèlement. Aujourd'hui, un enfant a un smartphone en moyenne dès l'âge de 10 ans. On va expliquer aux jeunes qu'il faut se protéger sur Internet. On leur explique aussi qu'on peut très vite passer de témoins à auteur ou complice. Le fait de "liker" ou de partager peut vous transformer en auteur ou en complice".
Le cyberharcèlement dans le cadre scolaire est lui directement signalé par l'Éducation Nationale qui a sa propre plateforme avec le numéro 3018. Un numéro qui peut permettre de faire supprimer un compte sur les réseaux sociaux. "Nous, on va plutôt être sur le conseil aux parents. On va leur expliquer comment va se passer l'enquête, la procédure. Et aussi que si on veut que ça s'arrête, il faut déposer plainte. Dès lors qu'il y a des faits caractérisés. Nous les alertons sur la nécessité de faire des captures d'écran pour collecter des preuves".
L'équipe "France Victimes 54" est composée de 12 personnes, dont sept juristes et deux psychologues. Elle répond après avoir contacté la plateforme au 116 006 ou directement sur ces deux numéros : 03.83.90.22.55 et 06.76.86.37.11, mais aussi sur sa page Facebook . Elle tient des permanences dans les "Maisons de la Justice et du Droit" à Nancy, Vandoeuvre, Tomblaine, Toul ou encore Pompey. Elle est présente au CHRU de Nancy avec l'unité médico-judiciaire. L'aide est gratuite, personnalisée et confidentielle.
On peut aider aussi pour la saisine d'aide au recouvrement des sommes qui leur sont dues
Anne Sophie Gavriloff, Présidente de France Victimes 54
"Dans le domaine des violences intrafamiliales, c'est souvent nous qui faisons la démarche de proposer, notre aide, aux victimes à commencer par un soutien psychologique. Nous leur expliquons les démarches, la procédure. On peut les accompagner lors des audiences. On peut les orienter sur des avocats, des spécialistes de santé, des structures sociales, en particulier, en matière d'hébergement. On peut aider aussi sur la partie recouvrement des sommes qui leur sont dues".
Un dispositif de pré-plainte est actuellement en phase expérimentale au CHRU. Il concerne les femmes victimes de violences hospitalisées
Anne Sophie Gavriloff, Présidente de France Victimes 54
Des outils numériques sont développés pour permettre aux victimes de gérer la partie administrative de leur démarche. "Un dispositif de pré-plainte est actuellement en phase expérimentale au CHRU. Il concerne les femmes victimes de violences hospitalisées". "Mémo de vie" est un outil en ligne qui permet de disposer d'un journal de bord pour lister les événements et leur progression ; un coffre-fort sécurisé pour y déposer en sécurité les plaintes, les constats médicaux, les documents essentiels ; une page avec les contacts et infos en ligne. Cela permet à la victime de conserver à l'abri tous les éléments qu'elle juge utiles de manière dématérialisée.
Pour assurer la prise en charge et l’accompagnement des victimes, le ministère de la Justice consacre un budget de 40,2 millions d’euros dédiés à la politique d’aide publique aux victimes en 2022, en hausse de 25,5 %