Entre deux articles de presse ou sur des panneaux d'affichage, la publicité est omniprésente depuis le début du XXème siècle. Un phénomène qui va s'accentuer avec la guerre, les annonceurs osant tout pour vendre leurs produits. En août 1914, en marge de la mobilisation, les vitrines de magasins considérés comme allemands sont saccagées. Ce sentiment anti-germanique devient un argument de vente et une opportunité pour gagner des marchés !
Les réclames font la promotion du « made in France ». Machines à coudre, potages, dentifrices. Des produits présentés comme « supérieurs » à la « camelote allemande ». L'image du poilu devient le symbole de ce combat. On en retrouve la figure pour vendre du vin, du café, des abonnements à des journaux. Et bien entendu pour inciter les Français à financer la guerre.
Les publicitaires savent aussi répondre aux nouveaux besoins. Le confort des soldats est au cœur des réclames : gilets en poil de chèvre, cacao, produits pour lutter contre les engelures. Tout est proposé pour améliorer les conditions de vie dans les tranchées. Les boutiques spécialisées en équipements militaires se multiplient. On y trouve des imperméables et des bandes molletières plus confortables que celles fournies par l'armée.
La fiabilité des matériels est vantée comme dans cette publicité pour des moteurs permettant d'échapper aux bombardements. Les réclames sont le reflet d'un conflit qui affecte toute la société. On en trouve pour les prothèses, un marché en plein essor. Et, une fois les combats terminés, pour le tourisme de mémoire sur les champs de bataille. Avec la guerre, la publicité s'adapte à l'air du temps, entrant ainsi dans l'ère de la modernité.
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