Dans le cadre d'un "plan de relance" visant à "assurer la pérennité de ses activités", le groupe Printemps a annoncé ce mardi 10 novembre la fermeture de quatre magasins situés dont ceux de Metz et Strasbourg. En Moselle, 110 emplois seraient menacés.
Le groupe de grands magasins Printemps va fermer dans les prochains mois quatre magasins Printemps situés à Paris, Le Havre, Strasbourg et Metz, et de trois magasins Citadium (Paris, Toulon), dans le cadre d'un "plan de relance" visant à "assurer la pérennité de ses activités", a-t-il annoncé ce mardi 10 novembre.
Ma pensée va d’abord aux 110 salariés qui perdent leur travail
"Ma pensée va d’abord aux 110 salariés qui perdent leur travail et qui auront beaucoup de difficultés à retrouver un emploi dans leur métier" a indiqué le maire de Metz, François Grosdidier. "La fermeture du Printemps à Metz est un cataclysme... Les causes structurelles des difficultés du commerce du centre de Metz sont connues : des causes générales (développement du commerce de périphérie puis de l’e-commerce), et des causes locales : un développement périphérique largement supérieur à la moyenne nationale et la création d’une offre excédentaire à Metz intra-muros avec Muse... Autant de tendances lourdes qui ne peuvent s’inverser et que l’on ne peut pas compenser en quelques mois. Pire, la crise sanitaire a frappé le commerce non-alimentaire plus que tout autre secteur économique. Je mesurais déjà la difficulté pour Metz avant la Covid 19. Elle est décuplée."
Dans un communiqué, le président de la Chambre de Commerce et d'Industrie de Moselle, Fabrice Genter a qualifié cette annonce de "très mauvaise nouvelle pour notre métropole".
Fermeture annoncée du Printemps à #Metz. Le Maire de la ville, @GrosdidierMetz , parle de « cataclysme ». Coup dur pour le commerce du centre-ville. 110 salariés seraient concernés par cette annonce. @F3Lorraine pic.twitter.com/hma6mmFrDj
— robin guillaume (@robinguillaum14) November 10, 2020
Le groupe Printemps, qui prévoit aussi "l'adaptation et la mutualisation de certaines fonctions support", n'a pas précisé le nombre de postes menacés mais indiqué que sa priorité était "d'accompagner les salariés concernés par ce projet avec des mesures appropriées et personnalisées". "Il fera également appel à un partenaire pour la recherche de repreneurs" des magasins.
Fondé en 1865, le groupe qui détient 19 grands magasins en France à son nom, ainsi que huit magasins Citadium, emploie quelque 3.000 personnes. "Depuis plusieurs années", explique-t-il, il "évolue sur un marché structurellement difficile et détérioré par la succession de crises conjoncturelles (attentats, manifestations des gilets jaunes, grèves)", sans même parler de l'épidémie de Covid-19 qui a réduit drastiquement les flux touristiques.
Il se dit "dans l'obligation de transformer son modèle pour arrêter les pertes, s'adapter aux exigences de marché et assurer sa pérennité sur le long terme". Il entend notamment "renforcer la différenciation de son offre, redévelopper son socle de clientèle". Et prévoit 40 millions d'euros investis chaque année sur "les deux à trois prochaines années".
(Avec AFP)