François Grosidider, maire de Metz, a annoncé ce mardi 28 janvier la mise en place de nouveaux dispositifs pour assurer la sécurité des femmes en ville : un porte-clé d'alerte, une application pour mettre les femmes en contact en cas de danger et un réseau de lieux sûrs.
Le maire de Metz, François Grosdidier (DVD), a annoncé, mardi 28 janvier 2025, la mise en place de plusieurs dispositifs pour lutter contre les violences faites aux femmes, dont la distribution de porte-clés d'alerte. Ces mesures complètent la création, en septembre, de places de stationnement réservées aux femmes et situées aux endroits les plus proches de l'entrée et de la sortie des parkings publics de la ville.
"Nous allons ajouter trois nouveaux dispositifs : le porte-clé d'alerte, l'application The Sorority et le réseau Angela à tout ce que nous faisons déjà en termes de protection et de présence humaine pour assurer la tranquillité, la sécurité de tous les habitants, de tous les visiteurs et en particulier des femmes", a annoncé François Grosdidier lors d'une conférence de presse.
Un porte-clé qui sonne comme une alarme
Le porte-clé d'alerte, destiné à être utilisé en cas d'agression, "provoque une sirène à 140 décibels qui, neuf fois sur dix, fait fuir l'agresseur et, au minimum, attire l'attention", a expliqué l'édile.
La mairie a commandé 1.500 porte-clés, d'une valeur de 9,60 euros chacun, qui seront distribués gratuitement aux Messines dans les semaines à venir, a-t-il précisé.
En plus de cet outil, la mairie a également signé une convention avec The Sorority, à qui elle apporte 4.000 euros pour former les utilisatrices de cette application gratuite.
Une application reliée au dispositif "Angela"
Créée en 2020, l'application The Sorority permet aux femmes qui se sentent en insécurité d'alerter les personnes les plus proches grâce à la position GPS de leur téléphone.
Enfin, la ville souhaite développer le dispositif Angela : un réseau de lieux sûrs (restaurants, bars, commerces...), où une personne qui se sent menacée peut se réfugier en demandant "Angela".
"La combinaison de ces trois nouveaux éléments, qui s'ajoutent à d'autres, permettent vraiment de réduire le risque d'agression des femmes dans l'espace public et c'est le but que nous poursuivons", a expliqué le maire.
Si une femme vient se réfugier chez nous, en donnant le code Angela, on saura la mettre en sécurité
Un restaurateur messin
"On ne demande pas aux personnes de se substituer aux forces de l'ordre en cas d'agression", a-t-il souligné. "Mais leur première intervention simplement pour entourer une personne qui n'est pas encore agressée, qui est incommodée, est déjà une première réponse qui permet de régler préventivement la plupart des cas."
À quelques pas de la mairie, les lieux publics accueillent plutôt bien cette promesse. Virgile Clémente co-gère le restaurant "les Trois Fils" au centre-ville.
Il reconnaît le sentiment d'insécurité que peuvent avoir certaines femmes dans les rues. "Si une femme vient se réfugier chez nous, en donnant le code Angela, on saura la mettre en sécurité. Je serais content que quelqu'un l'accepte si c'était quelqu'un de ma famille" confie-t-il au micro de Myriam Mannhart.
"Si le dispositif est mis en place, ça redonnera peut-être confiance aux femmes dans les rues et venir plus facilement dans nos établissements" ajoute-t-il.