Un enseignant du lycée Jean-Victor Poncelet à Saint-Avold en Moselle a déposé plainte après avoir été menacé de mort par un parent d'élève. Le père du lycéen a été placé en garde à vue ce mercredi 11 décembre.
Un professeur du lycée polyvalent Jean-Victor Poncelet à Saint-Avold en Moselle a porté plainte contre un parent d'élève, pour menace de crime sur un enseignant. Le père du lycéen a été placé en garde à vue ce mercredi 11 décembre 2024, confirme le procureur de la République de Sarreguemines. Le parent d'élève a également déposé plainte, contre l'enseignant, pour harcèlement contre son fils.
"Après avoir repris un élève en raison de son comportement et de son manque de travail en classe, un professeur a été menacé par le père de cet élève", indique à l'Agence France presse (AFP) le rectorat de Nancy-Metz.
"L'élève concerné rencontre des difficultés relationnelles avec ses enseignants, et fait preuve d'un comportement inadéquat en cours. Son père n'a pas accepté les remontrances adressées à son enfant et a surréagi, ce qui a conduit à des propos menaçants à l'encontre de l'enseignant", poursuit le rectorat.
Le rectorat précise que les menaces "ont été proférées dans des circonstances ne relevant pas d'une problématique de laïcité". Ce que confirme aussi le procureur de la République de Sarreguemines.
Avec des profs comme ça, il faut pas s'étonner qu'il y ait des Samuel Paty !
D'après une source policière citée par l'AFP, le père de l'élève a d'abord contesté la légitimité de l'enseignant dans un mail adressé à la direction de l'établissement. Puis, selon un conseiller principal d'éducation du lycée, le père a déclaré : "Je vais le choper et lui casser la tête. Avec des profs comme ça, il faut pas s'étonner qu'il y ait des Samuel Paty !".
L'enseignant visé par ces menaces bénéficie d'un accompagnement et a fait une demande de protection fonctionnelle, fait savoir le rectorat.
Ces faits interviennent au moment où se tient le procès de l'assassinat de Samuel Paty. Ce professeur d'histoire-géographie dans un lycée de Conflans-Sainte-Honorine dans les Yvelines, avait été tué en octobre 2020 par un jeune homme radicalisé, après avoir montré des caricatures du prophète Mahomet à ses élèves.