Atteinte de la sclérose en plaques, elle gravit un sommet de l'Himalaya pour la quatrième fois

L’ancienne athlète paralympique atteinte d’une sclérose en plaques, Anita Fatis, est de retour en France après sa quatrième expédition dans la chaîne de montagnes la plus haute du monde. Beauté du paysage et péripéties, la thionvilloise, rentrée en décembre 2024, nous raconte son périple, après un repos bien mérité.

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Elle l’a fait. Anita Fatis est enfin de retour après sa quatrième expédition dans l'Himalaya. En novembre 2024, la sexagénaire intrépide et atteinte de la sclérose en plaques embarque direction Katmandou, la capitale du Népal. Objectif : gravir le Pisang Peak, un sommet à plus de 6000 m, pour ce qu’elle croit être sa dernière expédition dans la chaîne de montagnes la plus haute du monde.

Un pari ambitieux qui lui joue pourtant des tours. Dès le début, les doutes surviennent : "J’ai eu des difficultés à des moments et beaucoup de doutes. Dès le premier jour, quand on a commencé la marche, je me suis demandé si on allait y arriver car si c’était comme ça tous les jours, ça allait être pénible", raconte Anita Fatis.

Un périple difficile

Le périple démarre fort, la sportive et son équipe commencent, pour la première journée d'expédition, par marcher pendant plus de neuf heures. "On a dû faire 1 190 mètres de dénivelé", se souvient-elle. Une prouesse sportive encore plus difficile pour celle qui est atteinte de la sclérose en plaques.

Combattante et appareillée d’une orthèse de jambe, Anita Fatis a presque pu faire l’entièreté du parcours en marchant. "De tous les treks que l’on a faits, celui-ci a été le plus difficile, avant même celui du Manalsu, en 2018 car j’ai tout fait debout et je n’ai presque pas été portée", précise-t-elle.

Pour Anita Fatis, qui parcourt les sentiers de l'Himalaya pour la quatrième fois, ce trek a été le plus difficile, notamment parce que, pour la première fois, elle a pu faire presque l'entièreté de l'expédition seule, sans être portée. © Anita Fatis

Mais l’équipe, composée d'Anita, de son mari Kamel, de la sœur de ce dernier, de sa kinésithérapeute, de Marco Marchionni, un reporter présent pour faire un documentaire sur l’expédition, ainsi que des guides népalais et d'un chef Sherpa, ont un but en tête : monter le sommet du Pisang Peak, à 6091 mètres d’altitude.

Des conditions extrêmes

Une fois arrivés au camp de base, à plus de 4800 mètres, c’est la douche froide. Le chef sherpa se rend compte qu’il n’y a pas assez de neige pour gravir le sommet tant convoité. Le groupe décide de camper quatre jours, en espérant des chutes de neige dans des conditions extrêmes. "Au camp de base, les températures étaient de -15 à -20 degrés. Je dormais en tente avec un bonnet, des moufles et en collant. On mangeait avec la doudoune. Les matins, quand on se levait, la toile de tente était gelée et le dessus du sac de couchage était humide", se rappelle Anita Fatis.

Anita Fatis et ses accompagnants ont attendu pendant quatre jours dans le camp de base à 4800 mètres pour tenter de gravir le Pisang Peak. Ils ont fait face à des coniditons extrêmes avec des températures avoisinant les -20 degrès. © Anita Fatis

S’ils abandonnent l’idée d'aller au sommet du Pisang Peak après quatre jours d’attente infructueux, tous se mettent en route pour leur autre objectif : le col de Thorong La Pass. Au total, ce sont 5416 mètres que vont gravir les aventuriers avant de finalement prendre le chemin du retour. "Après le col, on a fait une descente de 1750 mètres de dénivelé en une journée, c’était hard. J’ai dû être portée car ça devenait trop dangereux", explique Anita Fatis.

Des souvenirs plein la tête et un documentaire en route...

Elle revient finalement en France dans la nuit du 30 novembre au 1ᵉʳ décembre 2024, avec quatre kilogrammes en moins mais des souvenirs plein la tête. "C’est toujours pareil, à chaque expédition, je me souviens de la beauté des paysages, au camp de base, on aurait dit une toile. Avec le coucher et le lever du soleil, c’est encore plus fabuleux. Je garde aussi en mémoire la gentillesse des Népalais, des porteurs, on a du mal quand on revient en France pour nous remettre de cette société. Là-bas, les gens sont vrais", souligne-t-elle.

Pour immortaliser tous ces merveilleux souvenirs, un documentaire est en cours de préparation. "J’ai vu un extrait, c’est juste magnifique. Marco est en train de le finaliser et je pense qu’il sera complètement fini d’ici quinze jours", précise Anita Fatis qui espère une diffusion à Thionville, ville dans laquelle elle est conseillère à l’accessibilité du handicap à la mairie.

Si ce documentaire devait signer la dernière expédition de la sportive dans l’Himalaya, il se peut que celle-ci décide d’y repartir, pour une cinquième fois.

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