Dans la région, ils sont un peu plus de 13.000 à avoir repris leur fusil dimanche matin. Un début de saison cependant un peu tendu entre la polémique sur la loi chasse et la menace de la peste porcine africaine.
C'est en famille que Pascal Burlat chasse sur ses terres, à Somme-Suippes dans la Marne. L'exploitant agricole est heureux d'y faire travailler ses six chiens, des braques français. Pour eux, le jour de l'ouverture de la chasse, ce dimanche, est synonyme de fête. Pour le Marnais, la chasse se vit 12 mois sur 12 car il a mis en place des bordures, des buissons et des points d'eau pour le gibier. Il se veut avant tout gestionnaire de l'environnement. Cette année, il ne prélèvera que 7 perdrix grises.
"On a fixé des règles dans la Champagne, qui sont de bonnes règles. En dessous de trois oiseaux de moyenne de production par couple, on ne chasse pas. Et au-delà, on chasse de manière parcimonieuse", justifie Pascal Burlat.
Avec des fermes de plus en plus grandes, les populations de perdrix qui ont besoin d'abri, ont tendance à baisser. Un bracelet posé sur chaque oiseau abattu permet de contrôler, de réguler la chasse. D'ailleurs dès le 15 mai de chaque année, Pascal Burlat ne répand plus de pesticides sur ses terres. Préserver les espèces est pour lui une nécessité.
Dans les Ardennes, la chasse aux bois a été suspendue à cause de la peste porcine africaine. Les chasseurs marnais ne s'inquiètent pas plus que ça. "L'inquiétude concerne plutôt les éleveurs", constate Emmanuel Maillart, le directeur de la Fédération marnaise de la chasse. Au total, 13 000 chasseurs marnais ont donc repris leur fusil. Quant aux chiens, ils n'ont pas boudé leur plaisir.