Le décret autorisant les communes à revenir à la semaine de 4 jours est paru mercredi 28 juin au Journal officiel. Fortement contestée en 2014, la réforme des rythmes scolaires est remise en cause : dans le Bas-Rhin, 80% des enseignants et des parents voudraient revenir à la semaine de 4 jours.
Il y a trois ans, les municipalités avaient eu toutes les peines du monde à mettre en place la réforme des rythmes scolaires qui faisaient passer la semaine type des élèves de 4 jours à 4 jours et demi. Le mercredi matin en plus à l'école, cela signifiait revoir tous les plannings, tous les agendas, mais aussi embaucher du personnel pour les fameuses "activités péri-scolaires". Tout cela était justifié par le ministre de l'Education de l'époque (Vincent Peillon) par le respect des rythmes biologiques des enfants.
Selon le site du ministère de l'Éducation nationale, "L’organisation du temps répond à des objectifs pédagogiques pour permettre aux enfants de mieux apprendre à l'école : favoriser les apprentissages fondamentaux le matin, au moment où les élèves sont les plus attentifs ; bénéficier de 5 matinées pour des temps d'apprentissage plus réguliers"
Trois ans plus tard, retour à la case départ. Promis par Emmanuel Macron, la réforme de la réforme est actée : le gouvernement autorise les communes à revenir à la semaine de 4 jours. Le décret est paru le mercredi 28 juin au Journal officiel. Ce texte permet d’« autoriser des adaptations à l’organisation de la semaine scolaire ayant pour effet de répartir les heures d’enseignement hebdomadaires sur huit demi-journées réparties sur quatre jours », sans changer le temps scolaire sur l’année ou sur la semaine.
80% d'accord pour un retour au 4 jours dans le BAs-Rhin
Dans le département du Bas Rhin, 80% des enseignants et des parents voudraient libérer le mercredi dès la rentrée prochaine de septembre. A part la ville de Strasbourg, la plupart des communes aimeraient revenir à la situation précédente dès la rentrée. Dans les faits, c'est beaucoup plus compliqué qu'il n'y paraît. C'est notamment le cas pour les communautés de communes qui doivent gérer des envies disparates de la part des municipalités.- Le reportage à Schiltigheim et à Neuf-Eglise de de M. Pouchin, J. Gosset et X. Chatel
- Interviews de Fabien Bresson (adjoint au maire à Schiltigheim), Marie-Laure Klein Schmidt (animatrice périscolaire à la Communauté de Communes de la Vallée de Villé) et Jean-Marc Riebel (Président de la Communauté de Communes de la Vallée de Villé)