Troyes, Reims et la quasi-totalité des équipes de Ligue1 quittent le syndicat des clubs professionnels

Dix-huit clubs de l'élite ont annoncé qu'ils voulaient "former ensemble un nouveau syndicat professionnel". Guingamp et Rennes n'en font pas partie. A l'origine de cette démission : le conflit avec la Fédération Française de Football qui s'oppose au projet de deux relégations seulement.

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L'ensemble des clubs de Ligue 1, à l'exception de Guingamp et Rennes, ont annoncé le 11 août 2015 qu'ils démissionnaient avec effet immédiat de l'Union des clubs professionnels de football (UCPF). "Cette démission est effective dès à présent, avant le jugement en référé du 13 août du Conseil d'État". Un procédure où des clubs de Ligue 2 soutenus par la FFF, ont choisi de s'opposer au passage de trois à deux relégations à la fin de chaque saisons.

"La Ligue 1 ne souhaite pas avoir à remettre en cause les principes de solidarité y compris financière avec la Ligue 2, mais veut la liberté de mettre en place les réformes indispensables au développement de notre football pro français", explique le communiqué publié par les 18 clubs, dont l'Estac et le Stade de Reims.

Une chance de plus pour Reims et Troyes de se maintenir en Ligue 1 ?


L'UCPF, syndicat qui regroupe l'ensemble des clubs de football français professionnels, avait connu une première secousse début juillet, lorsque Jean-Pierre Louvel, son président et par ailleurs président du Havre (Ligue 2), et Jean-Michel Aulas, président de Lyon, avaient annoncé leur démission de l'instance. Ces annonces avaient eu lieu après que la Ligue de football professionnel (LFP) eut limité le nombre de montées/descentes entre L1 et L2 à deux, une décision qui a divisé les clubs de l'élite, très majoritairement favorables, et les autres.

Le comité exécutif de la Fédération (FFF) a ensuite annulé ce principe de deux montées/deux descentes, ce qu'a contesté la LFP. Elle a saisi en référé le Conseil d'État, plus haute juridiction administrative française, qui étudiera le dossier jeudi.

"Un véritable abus de pouvoir"

Les clubs de L1 se sont associés à l'action, estimant qu'"en annulant cette décision, largement majoritaire au sein même de l'ensemble des instances du football professionnel, la FFF a commis un véritable abus de pouvoir". Dans le communiqué que l'AFP a consulté mardi, les présidents de clubs démissionnaires ont expliqué avoir pris cette décision "en raison de la situation à laquelle ils sont "actuellement confrontés".

"Face à une concurrence européenne chaque saison plus dure, nous nous devons d'oeuvrer pour un changement profond de gouvernance
", est-il encore écrit dans ce document signé, notamment, par Nasser Al-Khelaïfi (Paris SG), Jean-Michel Aulas (Lyon), Dmitriy Rybolovlev (Monaco) ou Vincent Labrune (Marseille).

(avec AFP)
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