Les forts de la ligne Maginot font régulièrement l'objet de vols de métaux. Les associations qui gèrent ces forts appellent à l'aide les autorités civiles militaires et les élus, sans succès. Pourtant ces vols mettent en péril tout un pan du tourisme militaire important dans le département.
Les vols ne sont pas récents. Mais le préjudice est important pour les associations qui gèrent les activités de ces hauts lieux du tourisme militaire en Moselle.Les trois forts, celui du Hackenberg, du Michelsberg et du Simserhof sont concernés pas les cambriolages. Les membres des associations tirent la sonnette d'alarme pour éviter la mise en péril de ces ouvrages d'artillerie.
Vols de métaux difficiles à retrouver
Les cambriolages de métaux dans les forts abandonnés étaient déjà habituels, cuivre, plomb, bronze. Les filières de vol s'attaquent désormais aux ouvrages militaires gérés par les associations.Un des derniers préjudices en date, c'est le vol de bobines de cuivre, parties d'un moteur de guide de tourelle, qui venait d'être restauré au Hackenberg, Une galerie, qui servait de lieu de stockage de pièces de rechange a également été dévalisée.
Le préjudice est d'autant plus important que ces pièces sont très difficiles à retrouver et pour certaines irremplaçables. Tous ces vols s'accompagnent d'importantes dégradations puisque les voleurs n'hésitent pas à incendier les câbles dans les galeries pour récupérer les métaux.
Les bénévoles en ont assez !
Les bénévoles qui font état de leur ras-le-bol souhaitent que les autorités civiles, militaire et les élus se mettent autour d'un table pour se saisir enfin de ce problème.Il souhaitent que soient trouvées des solutions, pour sécuriser les ouvrages.
Installer un système de vidéo-surveillance au fort du Hackenberg, par exemple, est estimé à 150 000 euros.
Le président du collectif des association de défense des ouvrages de la ligne Maginot, Yves Noël, se désole :
Face au pillage de métaux dans les forts restaurés de la ligne Magint, un président d'association de sauvegarde des sites s'insurge contre les élus mosellans qui ne réponsent pas à ses sollicitations.
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©France 3 Lorraine
De son côte l'armée a intensifié les patrouilles de gendarmerie.