Municipales 2020 : A Saint-Dié-des-Vosges, le dynamisme à tout prix

Commerces fermés, stationnement payant, peu d'alternative au tout-voiture, le centre-ville de Saint-Dié-des-Vosges a besoin d'un nouveau souffle. Les candidats ne manquent pas de mesures pour les mobilités douces, la sécurité et les commerces de proximité.

Le centre-ville de Saint-Dié-des-Vosges est articulé principalement autour de la rue Thiers et de la Meurthe. Son attractivité dépend de son dynamisme économique et de sa connexion au reste du territoire.

Vers la fin du tout-voiture ?

La voiture est encore reine à Saint-Dié, comme dans beaucoup de villes de cette dimension. Mais sa structure permet de moduler l'espace ; les rues sont larges et il est alors possible de mixer les usages (voiture, vélo, piéton, bus) sur un même axe.

Les candidats veulent inciter les Déodatiens à utiliser les transports en commun. Le candidat divers-gauche (DVG) Romain Ganier propose de rendre le réseau Déobus gratuit. Le candidat du Rassemblement national (RN), Geoffrey Mourey, veut limiter la gratuité des bus aux personnes handicapées.

Pas question, en revanche, de piétonniserles rues à tour de bras. Le maire sortant David Valence n'exclut pas de piétonniser la rue Joseph-Mangin, attenante à la place du marché. Romain Ganier veut lancer une concertation sur la piétonnisation de la rue Thiers, l'axe principal du centre-ville.

Nous avons besoin de pistes cyclables sécurisées.
- Romain Ganier, candidat divers-gauche

"Nous avons besoin de pistes cyclables sécurisées, séparées de la voie des voitures, affirme Romain Ganier. Un pictogramme vélo peint le long de la route n'est pas suffisant." Le candidat-maire du Mouvement radical social libéral (MRSL) David Valence, défend son bilan. "A Saint-Dié, les seules pistes cyclables détachées de la voie ont été réalisées pendant ce mandat", assure David Valence, qui souhaite un Plan vélo, avec des voies vertes qui proposerait un itinéraire continu entre les communes limitrophes et le centre-ville.

Pour Geoffrey Mourey (RN), le vélo a aussi toute sa place en ville mais il ne doit pas gêner les voitures. "Si on retire des places de parking pour installer des voies pour vélos, cela peut nuire au commerce. Mais je propose d'installer davantage d'arceaux pour garer les vélos," explique Geoffrey Mourey.

Défendre le commerce de proximité

A Saint-Dié, plusieurs locaux commerciaux sont vides, comme dans la rue d'Alsace. "Ça ne donne pas une bonne image de la ville", affirme Geoffrey Mourey (RN). Pour inciter les commerçants à s'installer à Saint-Dié, les candidats ont chacun leurs solutions.

"On veut acheter ou louer des locaux vides, pour les proposer à des commerçants qui font du bio, du local ou du fait-main," suggère Romain Ganier (DVG).

Nous allons baisser la cotisation foncière des entreprises.
- Geoffrey Mounier, candidat du Rassemblement national

Une idée proche du candidat du Rassemblement National: "Nous voulons louer des baux commerciaux pour les sous-louer à tarif préférentiel à des commerçants, et nous proposons de baisser la cotisation foncière des entreprises", affirme Geoffrey Mourey.
David Valence (MRSL) veut aider les commerçants déjà installés. "Nous allons les assister dans la réfection de leur vitrine, l'extension de la surface du magasin ou dans leur développement numérique", promet le maire sortant.

Sécuriser pour mieux développer ?

Pour le candidat-maire et pour le candidat du RN, pas de commerce ni de vie en ville sans sécurité. Les événements de la nuit du Nouvel An dans le quartier Kellermann ont relancé le débat.
Les effectifs de la police municipale de Saint-Dié ont doublé sur la durée du mandat, passant de 9 à 19 policers. C'est la plus importante police municipale du département, devant Epinal.

Nous allons créer une brigade de nuit de la police municipale.
- David Valence, candidat-maire du Mouvement radical social libéral

David Valence veut poursuivre les efforts, notamment par la vidéo-protection et la création du brigade de nuit. Geoffrey Mourey (RN) a des objectifs proches du maire sortant. Il veut porter les effectifs de la police municipale à 22, renforcer la vidéo-surveillance et créer des patrouilles de nuit. La sécurité est un thème classique à droite de l'échiquier politique, dont ses incarnations prétendent qu'elle est un enjeu d'attractivité pour le territoire.